Récit de voyage de Christoph Pitzler,
1685-1687Édition numériqueDeutsche Forschungsgemeinschaft
(DFG)Agence nationale de la recherche
(ANR)Florencede Peyronnet-DrydenTraductionFlorianDölleCentre de recherche du château de VersaillesRelecture, encodage et annotationAlexandraPiochCentre de recherche du château de VersaillesRelecture et correctionHendrikZieglerPhillipps-Universität de MarbourgRelecture et annotationJean-LéonMullerRévision de la traductionChloéMenutCentre de recherche du château de VersaillesRédaction du schéma XML-TEI, contrôle de l’encodage et documentation TEI v.1 (2017-2018)AxelleJaniakCentre de recherche du château de VersaillesRédaction du schéma XML-TEI, contrôle de l’encodage et documentation TEI v.2 (2018-2019)MathieuDubocRédaction du schéma XML-TEI, contrôle de l’encodage et documentation TEI v.3 (2019-2021)ARCHITRAVE: Art and Architecture in Paris and Versailles in Accounts by
Baroque-Era German Travellers. 2021279 KoCentre de recherche du
château de VersaillesGrand Commun1, rue de l’Indépendance américaineRP 83478008 Versailles CedexFranceDeutsches Forum für Kunstgeschichte /
Centre allemand d’histoire de l’art ParisHôtel Lully45, rue des Petits-Champs75001 ParisFranceNiedersächsische
Staats- und Universitätsbibliothek GöttingenPapendiek 1437073 GöttingenDeutschland
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DeutschlandPotsdamStiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg,
Graphische SammlungMein, Christoph Pitzlers Reysebeschreibung durch
Teutschland, Holland, Spanische Niederlande, Franck-Reich und
Italien, Was in demselben meiner Profession zuständig merckwurdiges
gesehen, bloß zur nachricht endworffen und beschriebenChristoph PitzlerLe document comprend une partie des esquisses et
notes que le futur maître attitré des bâtiments, ponts et chaussées
du duc de Saxe-Weißenfels a consignées dans un carnet durant son
voyage éducatif aux Pays-Bas espagnols, en France et en Italie. Le
voyage fut entrepris du 1er mai 1685 au
23 juin 1688 avec le probable soutien financier du duc Jean-Adolphe
Ier. Sont reproduites ici les pages
du séjour parisien du 4 juillet 1685 au 5 mars 1687 ainsi que celles
couvrant la poursuite du voyage jusqu’à Marseille et Toulon, où
Pitzler arriva début avril 1687.
Les pages sont pour la plupart numérotées en haut à droite, mais
probablement pas par Pitzler lui-même. Parmi les pages
du carnet consacrées au séjour en France, 139 ont été
conservées sous forme de négatifs sur plaque de verre (3
d’entre elles étaient des doubles pages pliées en deux,
chaque moitié étant photographiée séparément, ce qui porte à
142 le nombre total de pages de la présente édition).
Les textes ont été rédigés par Pitzler en écriture
cursive allemande, les expressions étrangères étant notées en
lettres latines. Il s’agit en partie de guides imprimés copiés
ou traduits par ses soins. De nombreux dessins, souvent
détaillés, sont exécutés à l’encre, certains sur un tracé
préparatoire crayon et insérés dans les textes explicatifs. Il
est probable que ces croquis ont en majorité été réalisés et
annotés sur le motif, à l’exception des fréquentes copies de
représentations gravées également utilisées dans le carnet.
Le carnet d’esquisses et de notes de voyage de Pitzler a
vraisemblablement brûlé à la fin de la Seconde Guerre mondiale et est
considéré aujourd’hui comme perdu. Il était conservé à la bibliothèque
de la Technische Hochschule (École technique supérieure) de
Berlin-Charlottenburg (numéro d’inventaire 9436). Le manuscrit
comprenait à l’origine 1 052 pages. Seule une partie de ces pages est
parvenue jusqu’à nous sous la forme de reproductions en négatif sur
plaques de verre datant de l’avant-guerre, aujourd’hui conservées à
Potsdam dans la collection graphique de la Stiftung Preußische Schlösser
und Gärten Berlin-Brandenburg. Ces plaques incluent les pages ici
reproduites, dédiées à la France.
Art et architecture à Paris et Versailles dans les récits de
voyageurs allemands à l’époque baroque (ARCHITRAVE). Étude de six récits de voyage allemands manuscrits et imprimés
datant de 1685 à 1723 portant sur l’architecture et l’art français et provenant
d’archives et de bibliothèques allemandes et autrichiennes ; mise à disposition
de ce corpus incluant la traduction intégrale de toutes ces sources au sein d’un
portail numérique.
Les 139 pages du carnet d’esquisses et de notes de voyage qui se
réfèrent au séjour en France de Pitzler constituent un corpus homogène avec des
lacunes de quelques pages seulement. C’est la partie la plus importante à avoir
été conservée, avant les quelque 50 pages dédiées aux édifices de Berlin et de
la région environnante du Brandebourg. La partie consacrée à l’Italie a quant à
elle été perdue, tout comme la partie finale qui, sur plus de 400 pages,
regroupait des extraits copiés par Pitzler dans différents traités
d’architecture. La partie concernant la France est éditée ici pour la première
fois dans son intégralité.
Les normes d’encodage sont conformes aux recommandations de la TEI
P5. Les éléments employés pour Architrave sont disponibles sur le site internet.
allemandlatinfrançaisitalienespagnolnéerlandais
46Paris, le 4/14 juillet 1685La première date correspond au calendrier julien, la seconde au
calendrier grégorien, qui n’a été introduit en Saxe que vers
1700.
Paris est la capitale du royaume de France, et une
très grande ville, si grande que beaucoup la qualifient de monde à
elle seule, car s’y trouvent beaucoup de nobles, d’étudiants, de bourgeois et
d’étrangers d’Europe,
attirés en nombre en raison de l’importance de son commerce et de son artisanat.
Le terrain sur lequel elle s’étend est presque plat, et elle est
traversée par la Seine. On y trouve environ 504 rues, 22 000 maisons et palais,
sans compter les édifices royaux, 11 faubourgs, 69 églises, 14 chapelles, 24
monastères, 20 collèges et universités, 6 académies, 9 hôpitaux, 11 marchés et
halles, 11 ponts, 15 portes de ville. On estime qu’y habitent 1 million d’âmes,
dont au moins 100 000 bourgeois portant armePitzler copie probablement ces informations d’un guide ou d’un plan de Paris. Il procède ainsi vue 35 (p. 80), même si les chiffres diffèrent de cette première énumération. Malheureusement, la source utilisée par Pitzler ici n’a pas pu être identifiée.. Elle est agrémentée de magnifiques
palais ; ceux-ci, tout autant que les maisons bourgeoises, sont la plupart du
temps en pierre de taille. Comme je suis venu en France, et en
particulier à Paris,
pour en voir les bâtiments, je veux les décrire ici et commencer par les petites
maisons bourgeoises. La plupart sont en pierre de taille et ont 5 ou 6 niveaux,
chacun d’eux ne faisant pas plus de 10 pieds parisiens de haut.
Au départ, la pierre est tendre, et peut être coupée à la scie avant de durcir.
On construit également les maisons en bois de chêne, que l’on recouvre d’un mélange appelé ici plâtre. Mais tout ceci
47
est de facture fort simple, sans ornementation
superflue, comme les exemples montrés par l’architecte Le Muet, et les toits
forment des pans coupés semblables à des tentes, selon la technique développée
par l’architecte Mansart : c’est la raison pour laquelle on les appelle « à la
mansarde ». Quant à la manière dont ces maisons sont disposées,
elles sont volontiers construites fort serrées les unes contre les autres, tout en y intègrant
des escaliers bien bâtis. En voici différents exemples : comme les maisons ne
sont pas pourvues d’éléments d’architecture particuliers, mais simplement de
bandeaux (terme utilisé à Paris), on les appelle « à la fantaisie ». À Rome on dirait « alla schietta ».
4849[Vue d’une façade à pan de bois][Coupe d’un toit mansardé][Échelle]50[Vue d’une façade à pan de bois]5149[Vues de façades sur rue de maisons bourgeoises à Paris]
a. Peau de lion suspendue avec trophée d’armes
b. Demi-cuirasse avec trophée d’armes
[Vue de la façade sur rue d’une maison bourgeoise à Paris][Vues de façades sur rue de maisons bourgeoises à Paris][Vue de la façade sur rue d’une maison bourgeoise à Paris][Vue d’une façade sur rue de la place des Victoires à Paris]
Sur la place des
Victoires
La ligne de refend des piliers d’angle n’est pas toujours de forme carrée
comme en a, mais le plus souvent comme en b.
[Détails de bossages d’angles]52
Maison où le
prince-électeur de
Saxe a logé à Paris. Elle se trouve rue de l’Université au faubourg
Saint-Germain, il est arrivé le 23
décembre 1685 (nouveau styleL’indication « nouveau style » (styli: novi: en allemand) renvoie au calendrier grégorien, qui n’a été introduit en Saxe que vers 1700.)
à Paris et est reparti le 29 mai
1686 pour l’Angleterre après le carrousel donné à VersaillesIl s’agit du carrousel des Galants Maures, donné une première fois à Versailles les 4 et 5 juin 1685 derrière la Grande Écurie, puis une seconde fois dans la cour principale de celle-ci, les 28 et 29 mai 1686 ; cf. La Gorce 2016, p. 71. Pitzler revient sur ce carrousel vue 74 (p. 121) dans sa description de la Grande Écurie..
[Vue de la façade sur rue ou sur cour de l’hôtel du prince de Saxe
à Paris][Plan du rez-de-chaussée de l’hôtel du prince de Saxe à
Paris][Plan du premier étage de l’hôtel du prince de Saxe à
Paris]1. Entrée2. Escalier3. Magasin4. Cuisine5. Garde-manger6. Escalier7. Antichambre8. Chambre9. Chambre à coucher10. Garde-robe11. Cabinet
Autrefois, et même encore à l’époque du roi Louis XIII, était
répandue la mode, soit de recouvrir les façades des maisons de briques rouges,
soit de les peindre de façon à faire croire qu’elles étaient faites de briques,
en laissant les ornements en blanc, soit encore de les construire avec des
pierres carrées faites comme des briques : à Paris beaucoup de maisons et de palais sont faits de
cette manière, comme le Palais-Royal près du pont NeufPitzler désigne ici à tort la place Dauphine comme étant le Palais-Royal, une méprise qu’il réitère vue 26 (p. 71).. En voici quelques exemples.
[Vues de façades sur rue de maisons bourgeoises à Paris][Détail d’un escalier]53
Bien que les maisons décrites ci-dessus ne soient pas des palais, ce
n’en sont pas moins des maisons magnifiques, avec leurs entrées, cours, remises pour carrosses,
écuries et autres installations, ainsi que de remarquables escaliers et
bien qu’ils soient entièrement en bois, une lanterne accrochée en hauteur les éclaire en totalité.
Les cadres des fenêtres sont en général de facture assez
simple et dépourvus d’ornements sculptés, et les bandeaux servant à
distinguer les étages sont faits à peu près de cette manière.[Détail d’une corniche]
L’étage-attique comprend souvent des pilastres (je n’y ai d’ailleurs jamais vu de colonnes)
qui sont ici tous d’ordre dorique, tant pour leur base que leur chapiteau,
voire avec un simple socle, ou une base attique. Quant au chapiteau, là où celui-ci
atteint la toiture, on ajoute une moulure avec des filets. Il est très courant que les chapiteaux
ioniques soient de surcroît décorés de rinceaux qui retombent sur les côtés, ce
qui est assez décoratif. [Détail d’un chapiteau ionique]
Parfois les corniches des fenêtres débordent sur les bandeaux ou la
corniche supérieure, de la façon suivante. [Détails de corniches]
Les piliers soutenant les arcades sont pourvus d’impostes de facture
assez simple, faites ainsi. [Détail d’un pilier avec imposte]
54
Les gouttières sont tout à fait nécessaires, car sinon la pluie
ruissèlerait contre les bâtiments et les dégraderait de manière importante. En
général on trouve des gouttières en cuivre qui font le tour de la toiture, avec
des saillies d’environ 6´, mais qui ne sont pas très pratiques, car lorsque les
bâtiments sont élevés, le vent rabat l’eau contre le bâtiment et même sur les
fenêtres, ou bien elle tombe par terre et éclabousse tout autour d’elle. Quand
les gouttières font le tour du toit et qu’aux angles, on met des tuyaux qui vont
du haut jusqu’en bas, l’eau peut ainsi descendre aisément, et alors, on peut la
conduire dans des citernes, des réservoirs dissimulés ou une canalisation. Mais en
Allemagne,
tout cela gèlerait assurément. Une manière assez élégante est de faire reposer
les gouttières sur la corniche, et d’y mettre un déversoir de 6´ de long ; mais
en haut sur le barreau il faut fixer une tige de fer, sinon en hiver le poids de
la neige pourrait faire plier la gouttière ; il faut ajouter qu’avec cette
variante, quand en hiver la gouttière est pleine de neige et que le dégel ou la
pluie surviennent vite, la gouttière déborde et les poutres peuvent pourrir. [Détail d’une corniche avec gouttière]
Pour faire un bassin dans un jardin ou un
réservoir, il faut d’abord étayer toute la surface, la ceindre entièrement d’un mur,
lier et consolider l’ensemble avec des joints en argile, recouvrir à
nouveau de maçonnerie, puis de dalles en pierre ; sur les côtés est laissé un
espace de 3’ isolé avec un enduit d’argile et l’on construit un autre mur où
arriveront les canalisations ;
55
tout cela a besoin de bonnes fondations, sans quoi l’eau
ravinera tout, même les pierres.
Pour un pavement solide fait de grandes dalles, dans une église,
une grande salle ou tout autre lieu, il faut d’abord recouvrir le sol de plusieurs
fines couches de mortier à la chaux avant d’y disposer les grandes pierres.
Les cheminées des pièces sont conçues en fonction de la plus
ou moins grande taille de ces dernières ; de facture fort simple, ou très décorées
avec la représentation de hauts faits d’armes, de statues équestres, etc. [Vues de cheminées][Détail d’une cheminée]
profil
Quand le sol d’une pièce est un plancher, on peut poser devant la
cheminée une dalle en pierre qui peut parfois être ornée.
[Détails de cheminées]
Cheminée
Les colonnettes ou balustres sont tournées au moyen de la machine, ou tour,
décrite ci-dessous. [Vue d’un tour à bois]
Il faut un rail sur lequel on dispose les barres en fer : tout cela ressemble
à un tour, mais ne fonctionne qu’avec une roue.
56
Venons-en à la manière dont sont construits les palais d’ici.
Puisqu’en France et en Italie il n’y a pas, comme en Allemagne, profusion de grands sapins afin de réaliser des échafaudages
d’une taille suffisante pour construire de hauts bâtiments, on utilise des engins
appelés en France, grues, en Italie altalena,
ordegni ou ergata. Elles sont
de grande ou de petite taille, selon l’importance de l’édifice. Mais quand il
n’est pas possible de faire une grue suffisamment haute, comme c’est le cas pour
les églises, elle est placée au sommet de l’édifice, afin de transporter les pierres là
où on en a besoin et pour les ouvriers est construit un simple échafaudage.
On se saisit de la charge avec une pince, et, quand la charge est
lourde, à l’aide de deux pinces ou bien d’une ou deux barres. [Vue et détails d’une grue][Détails de louves]
Le dessin a montre que l’on met tout d’abord une barre, puis un
verrou traversant la barre et l’anneau.
Petite grue
[Vue et détails d’une grue]
Panier pour les pierres
[Détail d’un panier][Détail d’une caisse]
Caisse pour le mortier à la chaux
[Détail d’un chariot][Détail d’une roue]
Charrette servant à transporter les pierres
57
Nous en arrivons aux palais, qui sont bâtis de diverses
manières ; pour un certain nombre d’entre eux, le corps et la façade du bâtiment
donnent directement sur la rue (comme les deux exemples qui suivent), comme le font en
général les Italiens, afin de mieux voir ce qui se passe dans la rue, avec des
cours intérieures. En revanche, les Français, et en particulier à
Paris en raison
du tumulte, des cris, bruits des voitures et des cavaliers, préfèrent éviter ce
modèle : ils placent le corps du logis face à l’entrée, à l’intérieur d’une cour carrée
ou aux proportions de 1 sur 1/4 voire de 1 sur
1/2, les bâtiments
étant édifiés sur les quatre côtés de cette cour, ou faisant place à l’avant à une
galerie ou une terrasse avec balustrade, procédé quasiment le plus
usité ; sur le corps de logis on ajoute habituellement un avant-corps avec un
frontispice ou un dôme. À l’arrière, on aménage un jardin. Bien qu’ils ne
soient pas grands, ce n’est pas désagréable de vivre ainsi au calme.
[Vue de la façade sur rue de l’hôtel de Beauvais à Paris]
Note : en a on a disposé un balcon ainsi fait, du plus bel effet.
[Détail d’un balcon de l’hôtel de Beauvais à Paris][Vue d’une façade sur rue de l’hôtel Carnavalet à Paris]58[Disposition générale de la maison de M. Monceaux à Paris, futur hôtel de Louvois, d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 463, pl. [46] ; voir la reproduction sur la bibliothèque numérique de l’université de Heidelberg.
Il s’agit d’un petit palais de 5
travées et une loggia à la romaine.
[Vue de la façade sur cour du corps de logis de l’hôtel de Monceaux à Paris, futur hôtel de Louvois, d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 463, pl. [47] ; voir la reproduction sur la bibliothèque numérique de l’université de Heidelberg.[Disposition générale de l’hôtel Amelot de Bisseuil à Paris]
Ce palais, doté
de deux cours, appartenant à Monsieur Amelot, a de superbes
appartements, avec de nombreuses chambres, pièces et salles avec coupoles,
également ornées de peintures.
[Plan du rez-de-chaussée de l’hôtel de Sénecterre à
Paris]
Jardin
Niche
Basse-cour devant les écuries
Maison bourgeoise
Rue
[Plan du premier étage de l’hôtel de Sénecterre à Paris]
2e niveau
[Vue de la façade sur cour du corps de logis de l’hôtel de
Sénecterre à Paris]
Le côté A
[Vue de la façade sur jardin du corps de logis de l’hôtel de
Sénecterre à Paris]
Le côté B
Remarquons dans ce palais la concordance fort réussie entre l’intérieur en A et
l’extérieur en B.
[Vue de la façade sur cour d’une aile de l’hôtel de Sénecterre à
Paris]
Les côtés en C
[Détail d’un pot à feu de l’hôtel de Sénecterre à Paris]
En a
[Détail d’une balustrade de l’hôtel de Sénecterre à
Paris]
En b
En c une tête de lion et tête d’Hercule avec cornes d’abondance
En d une tête de lion avec les pattes
[Détails d’arcs avec clés de l’hôtel de Sénecterre à Paris]59
Jardin
Rue
[Disposition générale de l’hôtel d’Aumont à Paris d’après une gravure de Marot]La description succincte que Pitzler donne de cet hôtel laisse supposer qu’il l’a visité. Mais il est probable qu’il se soit servi des gravures de Marot pour réaliser ses dessins. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 445, pl. [94] ; voir les reproductions sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée de l’hôtel d’Aumont à Paris d’après une gravure de Marot]La description succincte que Pitzler donne de cet hôtel laisse supposer qu’il l’a visité. Mais il est probable qu’il se soit servi des gravures de Marot pour réaliser ses dessins. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 445, pl. [96] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Le côté A
[Vue de la façade sur jardin du corps de logis de l’hôtel d’Aumont
à Paris d’après une gravure de Marot]La description succincte que Pitzler donne de cet hôtel laisse supposer qu’il l’a visité. Mais il est probable qu’il se soit servi des gravures de Marot pour réaliser ses dessins. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 445, pl. [97] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Le côté B donnant sur le jardin
Voici l’hôtel du
duc
d’Aumont, situé non loin de la rue Saint-Antoine. Ses
deux côtés touchent à d’autres demeures privées, il est magnifiquement
meublé, avec de beaux lits, de belles tables et tapisseries, dont beaucoup
sont en velours et richement brodées d’or et d’argent, y compris les
courtines devant les portes.
Jardin
Les ailes touchent d’autres maisons
[Disposition générale du Palais-Royal à Paris]
Le Palais-Royal
où Monsieur
habite. En voici la disposition : à l’arrière on trouve un jardin et une
terrasse avec des arcades dont les piliers permettent le passage ;
les arcades sont protégées par des grilles de fer ; dans cette cour A on trouve également de nombreuses
arcades ; à l’avant, du côté de l’entrée, se trouve à nouveau une terrasse ; en raison de leur circonférence, les
colonnes sont engagées de la moitié dans le mur.
[Disposition générale de l’hôtel de Lionne à Paris]
Non loin de l’hôtel de
Monsieur Colbert il y avait un hôtel fait de cette
façon ; comme les angles font saillie jusqu’au toit,
cela ménage des dégagements confortables à l’intérieur.
60[Vue des façades sur cour du corps de logis, d’une aile et de la porte
d’entrée de l’hôtel Colbert à Paris][Détail du portail de la façade sur cour de l’hôtel Colbert à
Paris][Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée de l’hôtel Colbert à
Paris][Disposition générale de l’hôtel Colbert à Paris]L’hôtel de M. Colbert
[Vue des façades sur cour du corps de logis, d’une aile et de la porte
d’entrée de l’hôtel de La
Vrillière à Paris][Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée de l’hôtel de La
Vrillière à Paris][Disposition générale de l’hôtel de La Vrillière à Paris]
a casques ornés de plumes
b la Force et Pallas en marbre blanc
En G on trouve une basse-cour menant à la ménagerie
Jardin
61[Vue du pavement de marbre dans le vestibule de l’hôtel de La Vrillière à Paris]Pitzler répète ce dessin à la vue 59 (p. 104).
Dallage de marbre sous le portique en ⊕
Sur les côtés, des colonnes et des niches à la voûte plate ou en cul-de-four, où sont placées des statues.
[Vues d’un escalier non identifié]
Entrée ou portique d’un hôtel avec un bel escalier au limon porteur, entièrement libre, sur trois niveaux, fait en pierre
avec une rampe en fer ; en a, un piédestal sur lequel est posé un grand vase,
qui a belle allure.
[Détails de pots à feu de l’hôtel de Liancourt à Paris d’après une gravure de Marot]La description succincte que Pitzler donne de cet hôtel laisse supposer qu’il a pu entrer dans la cour. Mais il est probable qu’il se soit servi d’une gravure de Marot pour réaliser son dessin. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [49] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée de l’hôtel de Liancourt
à Paris][Vue de la façade sur cour de la porte d’entrée de l’hôtel de Liancourt
à Paris][Vue de la façade sur cour du corps de logis de l’hôtel de Liancourt à
Paris d’après une gravure de Marot]La description succincte que Pitzler donne de cet hôtel laisse supposer qu’il a pu entrer dans la cour. Mais il est probable qu’il se soit servi d’une gravure de Marot pour réaliser son dessin. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [49] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Disposition générale de l’hôtel de Liancourt à Paris]Pitzler dessine un plan schématique des bâtiments de l’hôtel encadrant la cour d’honneur et omet de représenter la cour du petit jardin qui se trouvait à gauche de la cour principale, comme le montre la gravure correspondante de Marot. Pitzler n’a donc probablement pas pu visiter l’hôtel, mais il a eu au moins accès à la cour d’honneur. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [48] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
L’hôtel de
Liancourt dans la rue de Seine au faubourg Saint-Germain
est composé de manière très régulière, mais le côté A n’est pas encore
construit. Il a une largeur et une longueur de 7 travées de fenêtres, dispose
d’une terrasse sur le mur de devant, incurvée vers l’intérieur
côté
cour ; en a se trouve une arcade surbaissée permettant de
remiser les carrosses.
Dans la rue
Saint-Antoine on trouve divers palais, certains construits en
brique avec les antes et l’encadrement des fenêtres en bossage ; c’est ainsi
qu’est construit l’hôtel de
Conti proche du pont Neuf.
62[Vue d’une façade d’un hôtel particulier non identifié]
L’édifice est ainsi fait sur tout son pourtour, aussi bien
intérieur qu’extérieur, de même pour la terrasse ; ceci est la façade de
l’entrée principale, le fond étant en briques rouges.
[Vues et détail de fenêtres]
Les fenêtres sont en général faites de cette façon, le verre n’est pas
enchâssé dans du plomb, on ne fait pas non plus de rainure dans le bois,
mais on place le verre sur la face extérieure dans des feuillures, on colle du
papier sur la tranche, et l’on utilise de petites pierres très fines et des
angrois pour le fixer ; seuls les battants sont garnis de ferrures.
[Vue d’une porte]
Les portes principales dans les salles et autres pièces sont en général
larges de 6’ et hautes de 12´. Quand cette hauteur n’est pas nécessaire, on
en retranche environ 4´ ; les portes ont deux battants, si bien qu’on peut
en ouvrir un ou deux selon les besoins.
[Modèles de chasse-roues]
Devant les portails des entrées principales ou bien les escaliers, on met des
conos, cono ou cônes, pour éviter que les voitures ne les heurtent et ne les abîment.
Voici à présent le palais d’Orléans, appelé généralement
hôtel du
Luxembourg, que l’on juge comme l’un des plus beaux et des mieux
faits non seulement à Paris, mais dans la France entière, et il faut dire à la vérité
qu’on ne s’est privé de rien pour le construire.
63[Plan du rez-de-chaussée du palais du Luxembourg à Paris]
Le jardin
Petit jardin
Magasin
La cour pavée de marbre bleu et
blanc
La cour
La basse-cour
La galerie voûtée
La cuisine
L’entrée
Pied parisien
[Échelle]64[Vues et détails de la balustrade d’un escalier du palais du
Luxembourg à Paris]
Rampe en marbre blancChaque colonne est large de 2´9´´Chaque pilier de 10´Chaque arcade de 8´Chaque fenêtre de 4´6´´Les murs au premier plan sont larges de 7´
[Plan du premier étage du palais du Luxembourg à Paris]
salle
Chambre
Chambre à coucher
Cabinet
Grande Galerie
[Coupe du tambour sous le dôme de l’entrée du palais du
Luxembourg à Paris]65[Détails du palais du Luxembourg à Paris][Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée du palais du Luxembourg
à Paris][Vue des façades sur cour du corps de logis et d’une aile du palais du
Luxembourg à Paris]
9 arcades doivent se trouver ici
[Vue des façades sur jardin du corps de logis du palais du Luxembourg à
Paris]
Le côté u w est plan tout comme les côtés u t et x y, avec frontons, statues, etc.
En y z se trouvent aussi des arcades et des fenêtres aveugles qui n’ont pas été percées, f + renvoie à f +
66[Vue d’une partie d’une façade du corps de logis du palais du
Luxembourg à Paris][Détails des ornements d’une façade du palais du Luxembourg à
Paris][Vues de fenêtres du palais du Luxembourg à Paris][Détails d’une fenêtre du palais du Luxembourg à Paris]
Le palais d’Orléans décrit ci-dessus, appelé généralement à
Parishôtel de
Luxembourg, est construit de manière très régulière, on y trouve
les trois ordres, à savoir toscan, dorique et ionique, joints à un attique, des
bandeaux à bossage rustiqué, ornés de toutes sortes de motifs sculptés,
de statues, de frontons ; autour du tambour sous le dôme de l’entrée sont placées huit statues allégoriques ;
dans les niches des deux premiers pavillons on trouve des statues de rois et reines, de plus, en A, quatre
statues de rois, leurs couronnes et sceptres à la main, les frontons sont
couronnés de statues allégoriques assises, le tympan étant décoré de motifs sculptés et
d’un écu armorié de part et d’autre duquel deux enfants s’appuient sur des festons.
La façade sur le jardin est également très belle,
car en B on trouve les quatre saisons accompagnées de fleurs,
de fruits et autres attributs semblables, sur les frontons, à droite, la
Patience avec le gobelet et la croix dans la main, à gauche l’Amour avec un
putto assis, en C, la Force et la Prudence assises, en D deux statues martiales
et ainsi de même sur tous les frontons, mais les fonds sont garnis de
feuilles de palmes et de laurier avec une couronne et des festons ; le jardin
est également très bien aménagé. À côté de ce palais on trouve deux cours, l’une
est à gauche de l’entrée servant à l’intendance, la boulangerie et la
blanchisserie, l’autre du côté opposé, avec les écuries pour les chevaux
et les voitures. Entre ces deux cours et le jardin se trouve, de
chaque côté, un petit jardin d’agrément, mais tout n’est pas entièrement achevé
pour ce qui est des bâtiments annexes. À l’intérieur, les pièces et les
plafonds sont joliment ornés de maints motifs sculptés et de peintures. Ce
palais est considéré comme l’un des plus réussis de tout Paris, et dans la grande
galerie le plafond est composé de la manière suivante :
[Vue du plafond de la galerie d’Henri IV dans une aile du palais du
Luxembourg à Paris]
Coupole
[Vue de la grotte du jardin du Luxembourg à Paris]
Grotte,
piédestal se trouvant dans le jardinIci un vieil homme, allégorie d’un fleuve
Ici une femme nue, autre fleuve
67
Jet d’eau Jardin du LuxembourgAllée 460´ Allée
[Disposition générale du jardin du Luxembourg à Paris][Détail d’une bordure d’un bassin dans le jardin du Luxembourg à
Paris]
Rebord du bassin
[Vues et détails de portails et de portes]
Voici plusieurs portes en bois, qu’on trouve aussi bien dans des palais que
des églises. Il faut cependant noter que lorsqu’à l’arrière d’un palais on
trouve une grotte, pour profiter de la perspective à travers le bâtiment on ne
met pas de portes devant, mais des grilles de fer, c’est-à-dire sous le
corps de logis face à l’entrée ; en a on peut ouvrir les deux
battants ou bien seulement un seul.
68[Coupes de toits mansardés]
Les toits sont faits en général de cette manière, appelée à la mansarde, en
forme de tentes ou pavillons, et recouverts d’ardoises. En a on pose une
plaque en plomb, mais quand on veut recouvrir le toit de tuiles, on les fait
un peu dépasser en a, si bien que le plomb n’est pas nécessaire.
[Détails de mobilier]
A Paris, l’on réalise alors
à cette époque d’excellents travaux de menuiserie, que ce soit des armoires,
des tables ou autres meubles, mais tout est lisse et sans moulures et est
incrusté de toutes sortes d’essences exotiques, avec des compartiments comme
pour les sols en marbre ; ou encore des bouquets de fleurs de couleurs
variées : tout cela nommé marqueterie ; on y incruste aussi en bois d’ébène
des rinceaux, des enfants jouant et autres sujets semblables en étain anglais, laiton, ou cuivre,
incrustés et ciselés par des graveurs.
[Vues d’escaliers][Vue de l’escalier d’honneur du palais des Tuileries à
Paris]
Palais des
Tuileries
Diverses manières de faire des escaliers
Voici divers portails tels que je les ai trouvés devant les palais,
et que je dessine ici en raison de leur diversité.
69[Vues de façades sur rue de portails et de façades d’entrée][Détails de portails et de façades d’entrée]
Les Mathématiques
Au-dessus du portail du bâtiment d’une académie.
Cette sorte de porte cochère ébrasée est fort commode pour entrer par la rue en
voiture, et de plus elle est décorative et donne au palais une belle allure.
70[Vues de trois façades sur rue de portails et de façades d’entrée]
Hôtel
[Détail d’un fronton d’un portail][Vues de deux façades sur rue de portails et de façades d’entrée][Encadrement de portail autour d’une fontaine]
Portail autour d’une fontaine
Quand une fontaine est dotée
d’un robinet trop grand pour être actionné à la main, il est plus aisé
d’utiliser une manette que l’on engage dans le robinet.
Là où il y a un avant-corps faisant plusieurs pieds de long, on peut
également faire avancer le toit, mais il ne doit pas être plus élevé, il épouse
simplement la forme du bâtiment. [Détail d’un revêtement de toit]
Quand on construit une tour pas très haute, et que le toit qui la jouxte
est plus haut, on peut écourter celui-ci, ce qui permet à la tour de mieux
se dégager et d’être mise en valeur. [Détail d’un revêtement de toit]
Les soupiraux sont faits de cette manière. [Détail d’une fenêtre du sous-sol]
71
On privilégie l’usage de petits poêles en fonte dotés d’une tourelle :
aux angles, sur toute la hauteur du poêle, se trouvent des ferrures et, à leur sommet,
sont vissés des boutons en laiton bien polis ; ces ferrures empêchent la chaleur de soulever
la plaque ; au-dessus du poêle est fixée la tourelle avec un tuyau pour évacuer la fumée
dans la direction souhaitée ; certains introduisent dans la tourelle des tôles en demi-lune,
jusqu’à former une spirale qui améliore le tirant. À Versailles, pour la
chambre du roi
et d’autres pièces, ce sont des poêles en laiton ronds de 3´ de haut et 2´ de large,
surmontés de trois tuyaux en forme de colonnes, qui débouchent dans un tuyau
unique évacuant la fumée. Ils sont nommés poêles anglais.[Vues de cheminées]
[Vues de trophées et de parties hautes du toit]
Cette disposition A est très répandue : les côtés de la baie sont à ébrasement concave
et on y met une niche, un globe et des trophées peuvent être placés
au-dessus des porches, portes, portails et sur les frontispices.
Le pont
Neuf à Paris est considéré comme l’un des plus beaux ponts
d’Europe ;
on peut passer en voiture au milieu et marcher sur les deux côtés, il est
entièrement construit en pierre ; [Disposition générale du pont Neuf]
en a se trouve Henri IV à cheval, en bronze, en b on passe sur
une île. Palais-RoyalPitzler désigne ici à tort la place Dauphine comme étant le Palais-Royal, une méprise qu’il commet aussi à la vue 7 (p. 52). c.
faubourg
Saint-GermainLe quai de Conti menait sur la rive gauche de la Seine au faubourg Saint-Germain.
72
Pont
Notre-Dame, pont Saint-Michel, pont au Change : ces ponts sont tous construits en
pierre, mais il y a des maisons sur leurs côtés : une personne non informée ne
voit pas la différence entre le fait de marcher sur un pont ou dans une rue. En
face du Louvre, on
a construit un nouveau pont, appelé pont Royal. Les culées sur les berges sont très
épaisses, elles font 30´ de large, les piliers sont également très larges et
pour en construire les fondations il a fallu installer toutes sortes de machines
pour évacuer l’eau, comme des pompes à billes, etc., et en particulier une
sorte de gouttière dans laquelle on avait suspendu des planches à l’aide
de chaînes des fer que l’on pouvait faire tourner ; le dispositif évacuait beaucoup d’eau
et l’on a fait actionner cet appareillage par des hommes et des chevaux, et plus on
tirait tout cela rapidement, plus le débit était important. La largeur des piliers
fait en bas 8´ de plus sur tous les côtés qu’en haut, on a pris de jeunes
chênes de 9´ de large et 10´ de long, on les a renforcés de plaques de fer,
ainsi que de poteaux de chêne de 6´´ d’épaisseur, fixés avec des chevilles en bois ;
la première couche a été cimentée avec de la glaise, et l’on a disposé diverses
couches étagées. Comme les arches sont très larges, les pierres, bien qu’elles
fassent 6´ de long, sont moins épaisses que celles d’en bas, c’est pourquoi
on les a attachées avec de grosses agrafes et on a coulé tout cela dans du
plomb. En tout ce pont fait 432 pieds royaux de long, avec 5 arches, celle du milieu
fait 72´ ; les piliers dans la rivière sont larges de 14´. [Détails du pont Royal à Paris]
[Plan de l’Observatoire à Paris][Vue d’une façade de l’Observatoire à Paris]
9 fenêtres
5 fenêtres
[Détails de lunettes de l’Observatoire à Paris]
a tube de lunetteCe tube se trouvait au pied du bâtiment, en a il y avait des
quadrants sur lesquels étaient fixés toutes sortes d’instruments mathématiques, comme autant de festons.
[Détail d’un escalier de l’Observatoire à Paris]
L’escalier en b présente un limon entièrement libre et fait 5´ de large, avec une
rampe en fer forgé, et des ornements en or figurant le soleil, la lune et les étoiles ; l’escalier à vis fait environ 3´ de large
avec une rampe en fer forgé.
73[Vue en perspective de l’Observatoire à Paris d’après une gravure des
Perelle]Pitzler a probablement eu recours à certaines gravures pour élaborer son dessin. Cf. Petzet 2000, p. 368, fig. 258.
Vue du portique de Vincennes, par où l’on entre dans le parc
[Vue en perspective du portique du château de Vincennes d’après une
gravure des Perelle]74
La porte
Saint-Antoine
[Vue en perspective de la porte Saint-Antoine à Paris d’après une
gravure des Perelle][Vue en perspective de la porte Saint-Honoré à Paris d’après une
gravure des Perelle][Vue de la porte Saint-Bernard à Paris d’après une gravure des
Perelle]
La porte
Saint-Bernard
75
L’Observatoire ci-dessusPitzler se réfère à ses dessins vue 27 (p. 72) et vue 28 (p. 73).,
situé à l’extrémité du faubourg Saint-Jacques,
vient tout juste d’être construit ; il n’a pas de toit mais une terrasse s’achevant en pente et pavée de briques hexagonales.
Cent cinquante-six marches mènent au sommet et il est possible de descendre les 173 marches
d’un petit escalier à vis avec, au milieu, un puits de lumière traversant toute la hauteur
du bâtiment et permettant d’observer les étoiles de jour Pitzler se trompe. Si un puits de lumière, utilisé telle une grande lunette astronomique, traverse effectivement tout le bâtiment, il ne se trouve pas dans une cage d’escalier, mais dans l’espace central de l’édifice lui-même. ;
au sous-sol, se trouve un couloir, presque un labyrinthe, car 300 pas sont nécessaires pour atteindre le centre, où il fait très frais.
[Disposition générale de la place des Victoires à Paris][Vue de la statue de Louis XIV sur la place des Victoires à
Paris][Détails de la statue de Louis XIV sur la place des Victoires à
Paris][Vue d’un des fanaux de la place des Victoires à Paris][Détail d’un des fanaux de la place des Victoires à
Paris][Détail de la statue de Louis XIV sur la place des Victoires à
Paris]
Nec pluribus imparDevise solaire, volontairement polysémique, créée expressément pour Louis XIV. Parmi les sens possibles, on peut citer : « Car pas inférieur [au soleil, Louis XIV est capable d’apporter la lumière] aux autres [planètes] ». Cf. Ziegler 2013, p. 29-35.
Le duc de La
Feuillade a fait aménager une place dans le jardin situé derrière
son palais. Ayant acquis pour cela
de nombreuses maisons afin de créer deux voies d’accès, il a fait ériger la statue du
roi, et le lieu a été appelé place des Victoires. Le
roi est en
habit de sacre, il mesure 8´ de haut, et la Victoire derrière lui 6´. L’ensemble
en bronze doré au feu, aux pieds de la statue se trouvent nombre de trophées ainsi qu’un globe recouvert
d’une peau de lion, les armoiries royales en a, le bombardement d’AlgerPitzler se trompe, le
bombardement de la ville d’Alger n’a pas été figuré sur les reliefs de la
place des Victoires., sur le côté, la soumission du doge de Gênes et des
scènes de batailles, en dessous des esclaves enchaînés, eux aussi mesurant de 4 à 8´
avec des trophées d’armes, autour, un dallage de 6´ de large en marbre
blanc et noir et une grille de fer, avec des ornements dorés. Aux quatre angles
de la place, à 40 pas de la statue, on trouve à chaque fois trois colonnes de marbre
rouge sur lesquelles une lanterne brûle la nuit et, entre les colonnes, des
médaillons ovales bordés de feuilles de chêne sur lesquels on a
l’intention de représenter les hauts faits du roi ; tous les décors
d’architecture sont en marbre, tous les autres ornements, y compris les
bas-reliefs, en bronze.
76[Vue du piédestal de la statue équestre d’Henri IV sur le pont Neuf
à Paris]
Voici comment est fait le piédestal où est érigé le cheval monté par
Henri
IV sur le pont Neuf. En h des histoires de batailles
et en s des inscriptions.
Le piédestal sur lequel se trouve le cheval du palais Brion était fait ainsi.
[Détail du piédestal de la statue équestre à l’intérieur du palais
Brion à Paris]
Voici maintenant les décors en fer forgé (treillis), et tout d’abord ceux qui
se trouvent sur les balcons devant les fenêtres ou le long des
escaliers.
[Vues et détails de grilles]
Ceux-ci peuvent être composés d’ornements sculptés, coulés en métal, puis dorés.
77[Vue de la grille devant l’avant-cour à Versailles]Pitzler a considérablement modifié l’apparence de la grille donnant sur l’avant-cour du château de Versailles.[Vue de la grille devant la cour royale à
Versailles][Vue de la grille devant l’escalier des ambassadeurs à
Versailles][Détails de la grille devant l’escalier des ambassadeurs à
Versailles][Détails de la grille devant la cour royale à Versailles]
Ces grilles se trouvent à Versailles devant le château ; l’arceau, lui, est devant
l’escalier des
ambassadeurs, les ornements sont tous dorés, le reste
est en noir.
en a se trouvent les grands poteaux contre la porte d’entrée.
b. petits poteaux contre les grilles
c. est surélevé de 2´, et les grilles font 10´ de haut.
[Vue de la grille dans l’abbaye du Val-de-Grâce à Paris][Détails de la grille dans l’abbaye du Val-de-Grâce à Paris]
Cette grille se trouve dans l’église du Val-de-Grâce devant le chœur où se
trouve l’autel, les ornements sont dorés.
78
[Détail d’un luminaire]Dans les cours, bien souvent l’éclairage est fait aux lanternes qui sont
accrochées au mur grâce à une sorte de boîte avec verrou.
Au palais
Brion se trouve l’Académie de peinture et de sculpture, qui s’y tient tous
les soirs. Ainsi, cinq fois par semaine, un architecte y donne une conférence
publique sur la géométrie et l’architecture.
Le Jardin
royal au faubourg Saint-Victor est un jardin aménagé pour les médecins,
très bien conçu : tout d’abord sur les côtés il y a des bâtiments voûtés
servant à abriter les plantes en hiver, ils ont planté sur une éminence les
herbes qui poussent habituellement dans la montagne, et il y a également un
marais et des terres humides, et, au bout, un assez grand jardin.
Au Grand Arsenal, en plus des canons, ont été fondues beaucoup de
statues du roi,
de la manière suivante : tout d’abord on modèle l’objet avec de l’argile, puis
on coule dessus une couche de cire de l’épaisseur d’un doigt pour en reproduire
la forme. L’image ainsi démoulée en cire est assemblée à nouveau et le fondeur
coule à l’intérieur un gâchis de plâtre puis on donne à la cire la même
apparence que celle du premier modèle formé par le maître, ensuite celle-ci est
recouverte de plusieurs fines couches de gâchis avec un pinceau, jusqu’à ce que
la couche ait atteint l’épaisseur d’un doigt, puis on met une pâte de gâchis
plus grossière, formant une couche épaisse, et on stabilise le tout grâce à des
barres de fer dans le sens de la longueur et de la largeur, afin que le moule ne
rompe pas lorsqu’on y coule le métal, et l’ensemble est placé dans un endroit
très chaud
79
afin que la cire puisse fondre et puis on la met dans
le four, mais avant qu’on ne la recouvre encore de gâchis, on introduit
par le haut plusieurs tiges de coulée pour atteindre toutes les parties de
l’œuvre, si bien que l’objet ressemble à une grosse racine, autour de laquelle
rebiquent plusieurs petites. Quand l’objet est terminé, il est retravaillé et
ciselé par des orfèvres, des fourbisseurs et des ferronniers.
Les
Gobelins sont situés au-delà du faubourg Saint-Jacques ;
où y tisse beaucoup de belles et grandes tapisseries qu’on teint aussi sur
place ; on y fabrique également des tables serties de toutes sortes de pierres
rares. Il a en particulier été possible d’y voir la confection d’un surtout de table
décoratif en écaille de tortue, formant galerie : les pilastres
étaient rouges comme l’est l’écaille de tortue, et des espaces
en réserve étaient ornés de miroirs dont le verre était lui-même décoré de
festons de pierres précieuses, mais uniquement françaises ; les bases et les chapiteaux
des pilastres étaient en laiton doré au feu,
le fond étant tout en corne teintée bleue,
et, entre les pilastres, se trouvaient des cadres portant miroirs.
80
À Paris
l’on dénombre 44 paroisses, avec en tout 600 cloches avec clochers, plus de 30
autres églises, 45 monastères d’hommes, 45 couvents pour femmes, 80 prieurés ou
collégiales, 60 collèges, 30 hôpitaux, 200 000 hommes autorisés à porter une arme,
2 000 000 d’âmes, 50 000 maisons, 720 rues, 25 places publiques, 10 portes
de ville, 10 ponts, tous les ans on consomme 50 000 bœufs, 20 000 vaches,
400 000 moutons, 10 000 veaux, 50 000 porcsPitzler tire son énumération du guide de Boussingault 1673, p. 397 et 416-417..
Voici quelques salles de jeu de paume, l’échelle est le demi-pied de
Paris dessiné ci-contre, je montre celles qu’on considère comme étant les
meilleures de Paris.
81
Les meilleures salles de jeu de paume de Paris sont les suivantes,
je les ai mesurées moi-même ; on peut y observer que la lumière y entre deux
côtés, et qu’elles sont pavées de manière à avoir un sol bien plat.
Jeu de paume « À la ville
d’Orléans », rue des Quatre-Vents au faubourg Saint-Germain. C’est d’après ce modèle
que celui de Versailles a été construit.
La longueur A B est de 87´8´´La largeur C D est de 27´4´´La hauteur a b 42´La hauteur du petit trou est de 1´2´´Petite ouverture située dans un angle du jeu de paume
et qui fait gagner des points si la balle y pénètre.L’échelle est le pied de Paris, 1 pied fait 12 pouces, et un demi.
pied est dessiné ici en F
[Échelle][Coupe du jeu de paume « À la ville d’Orléans », rue des Quatre-Vents à
Paris][Plan du jeu de paume « À la ville d’Orléans », rue des Quatre-Vents
à Paris]
Salle avec table pour se désaltérer
82
Jeu de paume au
faubourg Saint-Germainrue des Mauvais-Garçonslongueur totale A B 87´4´´largeur C D 26´4´´hauteur 42´hauteur de la galerie 6´7´´hauteur de la balustrade 3´1´´grand trou depuis le toit haut 2´10´´
[Plan du jeu de paume rue des Mauvais-Garçons à Paris]
Jeu de paume au
faubourg Saint-Germainrue de Buci au
Cheval d’or
longueur A B 87´2´´largeur C D 26´9´´hauteur totale 41´hauteur des murs 18´hauteur de la balustrade 3´hauteur de la galerie 6´9´´longueur du grand trou depuis le petit toit 3´mur en d galerie 3´ de hauteur
[Plan du jeu de paume « Au Cheval d’or », rue de Buci à Paris]83
Jeu de paumerue Mazarine
au faubourg
Saint-Germain qui appartient à M. Jourdain
et qui se différencie des autres en ceci que l’angle fait une saillie, qu’il
n’y a pas d’orifice ; mais en revanche la galerie est ouverte comme le
montre le plan. Longueur de A à B, 87´6´´Largeur en C D, 28´3´´Hauteur 42´Hauteur des murs 16´Hauteur de la galerie 6´7´´Hauteur de la balustrade 7 2´´
[Plan du jeu de paume rue Mazarine à Paris][Vue d’un petit côté du jeu de paume rue Mazarine à Paris]
Galerie en x Cette galerie, comme dans d’autres jeux de
paumes, est pourvue de grilles.
85
Louvre ou
palais du Roi à Paris, la construction a été commencée, mais n’est pas
terminée.
[Disposition générale de la cour carrée du palais du Louvre à
Paris]
La façade donnant sur la SeineLa façade côté pont Neuf
[Vues de fenêtres du palais du Louvre à Paris][Vue de la façade sur rue de l’aile est du palais du Louvre à
Paris][Plans schématiques de la façade sur rue de l’aile est du palais du
Louvre à Paris]
Note : chaque face des frontons est faite d’un seul bloc de pierre, la
longueur est de 52 pieds, mesure de Paris, et les colonnes et pilastres sont
cannelés et d’ordre corinthien.
86[Vue de la façade sur rue de l’aile sud du palais du Louvre à
Paris][Vues de cheminées du palais du Louvre à Paris][Vue de la façade sur rue de l’aile nord du palais du Louvre à
Paris][Vues d’un détail de façade de l’aile nord du palais du Louvre à
Paris][Vues de détails de la façade sur cour de l’aile est du
palais du Louvre à Paris]
Cet élément agrandi appartient à D.
87[Vue de la façade sur cour de l’aile est de la cour carrée du palais du
Louvre à Paris][Plans schématiques de la façade sur cour de l’aile est du palais du
Louvre à Paris]
La moitié d’une façade intérieure en D, en tout il y a 3 niveaux d’ordre
corinthien, les pilastres et les colonnes sont également cannelés.
Palais des
Tuileries[Vue de la façade sur jardin du palais des Tuileries à
Paris][Plan schématique de la façade sur jardin du palais des Tuileries à
Paris]
Attique
vertePitzler veut probablement indiquer que cette façade donne sur le jardin.
[Détails de colonnes de la façade sur jardin du palais des
Tuileries à Paris]
Sur la partie inférieure, les colonnes ioniques sont décorées de cette
manière.
[Détail de la terrasse de la façade sur jardin du palais des
Tuileries à Paris]
Galerie au-dessus des arcades de b jusqu’à c, courbe dans la corniche de
manière à former une balustrade.
[Détail d’une fenêtre de la façade sur jardin du palais des
Tuileries à Paris]
a médaillons, toutes sortes de couronnes, de mitres d’évêques, de perles,
de chaînes, etc.
88
En a se trouvent 2 pilastres, indiqués sur le plan par un astérisque.
[Vue de la façade sur jardin du corps de logis du palais des Tuileries
à Paris][Plan schématique de la façade sur jardin du corps de logis du palais
des Tuileries à Paris]
Le palais des
Tuileries est construit sur une ligne droite, et à l’arrière se trouve
un jardin. C’est
pourquoi on n’y trouve pas de portes de bois sur le devant, mais des grilles, et
le long du palais se trouvent trois degrés qui mènent au jardin. À l’entrée, sous le
pavillon central, il y a un escalier élégant, déjà décrit, qui mène à un vestibule. La salle monte jusqu’au
troisième niveau, et le plafond, voûté en plein cintre avec en son centre un champ
rectangulaire. Depuis cette pièce l’on accède à une grande salle également voûtée. Le
sol est en bois, et l’on y trouve de beaux meubles de rangement en écaille de
tortue, appelés cabinets, puis suit une enfilade de pièces ; derrière cette
pièce se trouve une galerie de
passage surbaissée, avec en certains endroits des plafonds
voûtés en plein cintre, avec des caissons fort soignés, décorés de peintures ou
bien d’effets de perspective ; certains plafonds sont à pans coupés évoquant des
tentes ou des pavillons, peints avec des effets de perspective. [Détail d’un plafond d’une salle non identifiée du palais des
Tuileries à Paris]
Dans une pièce il y avait un beau lustre en cristal, mais comme au
centre du plafond se trouvait une belle peinture, on l’avait suspendu à l’aide
de quatre cordes auxquelles étaient accrochés de gros glands dorés.
[Détail d’un plafond d’une salle non identifiée du palais des
Tuileries à Paris]
Dans le pavillon à côté de la Seine se trouvait un petit
théâtre,
dans l’aile
opposée à droite il y a plusieurs pièces et le grand
théâtre qui est
vraiment splendide et richement décoré, avec une disposition en amphithéâtre
89
comportant deux galeries superposées avec des piliers libres.
Au parterre, des sièges et un espace pour assoir la famille royale ;
le plafond est en bois sculpté et doré, il y a un beau portique sur
l’avant-scène du théâtre, la scène peut être inclinée en étant tirée par des
hommes. Ils se tiennent 8´ sous le plancher. Le décor de chaque scène est actionné par deux ou
quatre personnes. Le bruit du tonnerre est imité à l’aide de grosses billes qu’on
fait rouler dans une longue boîte, et pour le coup de tonnerre, on fait tomber
les billes d’une hauteur de plusieurs pieds par terre sur un autre plancher.
Pour imiter avec la machinerie les éclairs, on dédouble les nuages
placés les uns
derrière les autres ; et l’on positionne des sources de lumière au
centre. Dans le dernier opéra dans lequel on a appliqué ces techniques, on a eu
besoin de 500 personnes pour réussir à tout mettre en œuvre, ainsi que de 4 000
chandelles. [Vue de l’intérieur du théâtre (salle des Machines) du palais des Tuileries à
Paris][Plan du théâtre (salle des Machines) du palais des
Tuileries à Paris]
Le palais des
Tuileries et le Louvre sont réunis par une longue galerie qui longe la
Seine ; à l’étage
une galerie de 700 pas (243 toises), large de 12 pas (5 toises). Entre
les fenêtres se trouvent des piliers, avec entre ceux-ci deux pilastres d’ordre
corinthien, et au centre une sorte de plaque carrée de bois qu’on
pouvait rabattre vers le bas, comme une table amovible, sur laquelle se trouvait
la reproduction en bois d’une forteresse ou d’une ville du royaume, et
au-dessus, sur un panneau, était peinte la même ville. Toute la galerie était
faite de cette façon.
Le Jardin des
Tuileries se trouve derrière le château dont il porte le nom. Il
est agencé avec beaucoup de régularité. On y trouve une espèce d’arbres
ressemblant à des châtaigniersLes « châtaigniers » en
question sont des marronniers d’Inde., mais dont les fruits ne mûrissent
pas. Ils poussent cependant très bien et ont des feuilles très larges. De
même, on y trouve une espèce de sapins taillés de diverses
manières pour décorer le jardin. [Détails d’arbres décoratifs dans le jardin des Tuileries à
Paris]
90Jardin du palais des
Tuileries
En a le sol était surélevé, mais l’on peut aisément s’y rendre en voiture
et à pied ; en b, il est possible de redescendre, sinon l’ensemble du jardin est
plat, l’on y trouve en b de petits buissons et en c les parterres
composés de pelouse et, pour le reste, de terre dans cette partie, en d
des charmilles traversées d’allées, et les parterres allongés sont
entourés de buissons de groseilliers et groseilliers à maquereaux. Dans
toutes les allées sont plantés des arbres, mais là où j’ai indiqué des
cercles ou bien des petits carrés, ce sont des arbustes taillés en
pyramides comme décrit plus haut.
[Disposition générale du jardin des Tuileries à Paris]
L’escalier en h
[Vue d’un escalier dans le jardin des Tuileries à Paris]91L’Hôpital royal ou
l’hôtel de Mars, nommé aux Invalides
La cour en A est bordée sur tous ses côtés de doubles arcades
superposées.
[Disposition générale de l’hôtel des Invalides à Paris]
Dans les petites cours en g seuls les passages formant une croix
sont pavés, tout le reste est couvert de pelouse ou de sable.Les fossés sont bordés de jardins ou de potagers, c’est pourquoi des fontaines se trouvent aux angles.
9´ une arcade extérieure
5´ largeur d’un pilier
3´
épaisseur d’un pilier
12´ largeur des passages mais ils sont sur
tout leur long voûtés comme le portique.
Le portique est surélevé
d’une marche, les colonnes se trouvent en x.
Cuisines
Église
Cuisines
Arcades
5 arcades
16 arcades
3 arcades
10 arcades
Bâtiments sans étage supérieur menant à la ménagerie
Entrée
Bâtiments menant à la boucherie, la boulangerie, la buanderie, etc.
17 fenêtres avec portail d’entrée
3 fenêtres avec portail
Avant-cour A
[Vue d’une guérite de l’hôtel des Invalides à Paris]
Guérite a
[Détail du fossé autour de l’hôtel des Invalides à Paris]
34´
Profil du fossé
92
La moitié de la façade en A. Devant les piédestaux est placé encore un
piédestal sur lequel sont assis Mars à droite et Pallas ou Bellone à gauche.
[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée de l’hôtel des Invalides à Paris][Plan schématique de la façade d’entrée de l’hôtel des Invalides à
Paris]
Au-dessus des arcades, la clef d’arc porte en médaillon des têtes d’Hercule
ou de lion.
[Vues de trophées de l’hôtel des Invalides à Paris]
Sur le balcon en g
Façade de l’église donnant sur la cour en B, sur le frontispice on voit un
cadran, à sa droite un vieil homme avec une faux, et à sa gauche une femme
tenant une flèche, ces deux figures semblent flotter dans les airs
[Vue de la façade sur cour de l’église des Soldats de l’hôtel des
Invalides à Paris][Plans schématiques de la façade sur cour de l’église des Soldats de
l’hôtel des Invalides à Paris]
Comme en a les arcades font tout le tour de la cour.
93
Ceci est la façade en C ou D.
[Vue de la façade sur cour d’une aile de l’hôtel des Invalides à
Paris][Plans schématiques de la façade sur cour d’une aile de l’hôtel des
Invalides à Paris]
Les colonnettes de la balustrade sont rondes.
D’ordinaire 2 500 estropiés sont soignés dans cet hôpital.
[Vues de trophées de l’hôtel des Invalides à Paris]
Ours ou lion
Lucarne donnant sur la cour à intervalles variés
En a
[Vue du plafond d’une chapelle latérale de l’église du Dôme de l’hôtel des Invalides à Paris]
Sacristie en b
En d le maître-autel
Des deux côtés des portes en laiton
[Plan de l’église des Soldats et de l’église du Dôme de l’hôtel des Invalides à Paris]
Plan de la coupole et de
l’église aux Invalides
[Plan d’une nef latérale de l’église des Soldats de l’hôtel des Invalides à Paris]
Balustrade qui fait tout le tour, elle n’est pas ajourée.
[Vue de la balustrade dans l’église des Soldats de l’hôtel des
Invalides à Paris][Vue d’un mur du grand côté de l’église des Soldats de l’hôtel des
Invalides à Paris]
Corinthien
L’imposte en haut en i est une architrave. Il y a 9 arcades, la dernière vers l’autel étant
incurvée, elles ont toutes la même forme, sauf celles qui se trouvent
sous l’orgue sur le devant de la nef, dont les latérales sont
abaissées, tandis que celle du milieu sous l’orgue
est surélevée.
[Coupe de la nef de l’église des Soldats de l’hôtel des Invalides à
Paris]
Profil
[Vue d’un mur du grand côté de l’église des Soldats de l’hôtel des
Invalides à Paris]
Sur les côtés
7´ un pilier
12´ longueur des arcades
31/2´ largeur des pilastres
1/2´ avancée des pilastres
42´ largeur de l’église
9´ longueur des arcades
3´ épaisseur des murs
94
Projet de la façade de
l’église des Invalides,
avec sa coupole, la maquette a été faite
de fort belle et agréable manière, et a coûté 10 000 thalers. La coupole et la première arcade font
environ 10 pieds de haut.
[Vue de la façade sur cour de l’église du Dôme de l’hôtel des
Invalides à Paris][Plan schématique de la façade sur cour de l’église du Dôme de
l’hôtel des Invalides à Paris]
L’ordre utilisé au niveau inférieur est le dorique. Dans la frise on
trouve, entre les triglyphes, en d les métopes sur lesquelles sont
représentés les instruments de la passion du Christ, l’autre ordre
utilisé est le romain.
[Coupe du tambour de l’église du Dôme de l’hôtel des Invalides à
Paris][Coupe de la coupole de l’église du Dôme de l’hôtel des Invalides à
Paris]
Profil
95
L’église du Val-de-Grâce, considérée comme étant la plus belle de tout
Paris.
[Plan de l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce à
Paris][Vue du plafond d’une chapelle latérale de l’église de l’abbaye
du Val-de-Grâce à Paris]
En haut les arcades sont décorées au-dessus de b.
a sur une banderole que tiennent des putti est écrit « Gloria in excelsis Deo ».
[Vue de l’autel dans l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce à
Paris]
Ordre romain
Cet autel est fait avec un marbre particulièrement beau, brun-rouge, mais
cependant clair et lumineux, les colonnes torses et cannelées sont en
pierre naturelle, les chapiteaux et les bases ainsi que
tous les ornements sculptés sont dorés.
[Coupe de l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce à Paris]
Profil de l’église et de la coupole. La voûte est ornée d’une gloire
céleste dans les nuages avec une multitude de de
personnages. En a se trouvent les quatre évangélistes assis.
Fenêtre
Les pilastres sont saillants et dépassent le mur du huitième de la lageur d’un pilier et ont des cannelures de
1/2, certaines plates, d’autres rondes à listel comme ci-dessous.
[Détails de pilastres dans l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce à
Paris]
Corinthien 31/2´ de large
96
Façade et coupole du Val-de-Grâce
À Saint-Pierre de
Rome, la coupole mesure
7 toises 3 pieds de haut, son diamètre extérieur,
mur compris, est de 26 toises, et son diamètre intérieur de 221/2 toises.
[Coupe du tambour de l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce à
Paris]
16 fenêtres, et le diamètre est de 21 toises
[Détail de la balustrade de la lanterne de l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce à Paris]
Putti avec des urnes sur la tête
Ordre romain
Ordre corinthien
[Vue de la façade sur cour de l’église de l’abbaye du
Val-de-Grâce à Paris][Vue d’une façade latérale de l’église de l’abbaye du
Val-de-Grâce à Paris][Plans schématiques de la façade sur cour de l’église de
l’abbaye du Val-de-Grâce à Paris]
La façade latérale en B
Il y a 15 marches.
Jesu nascenti Virginique matriinscrit
dans la friseCette inscription signale que l’église est dédiée « À Jésus naissant et à la Vierge Mère ».
[Vues de pots à feu de l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce à
Paris]
Après on trouve les pavements en marbre.
97[Vue du pavement de marbre dans la croisée du transept de l’église de l’abbaye du
Val-de-Grâce à Paris]98[Détail d’un pavement non identifié][Vue du pavement de marbre dans la nef de l’église de l’abbaye du
Val-de-Grâce à Paris][Vues du pavement de marbre dans une chapelle latérale de l’église de
l’abbaye du Val-de-Grâce à Paris]99Église de la
Sorbonne à Paris[Plan de la chapelle du collège de la Sorbonne à Paris]
Diamètre de chaque colonne ; 8 marches
[Vue de la façade sur rue de la chapelle du collège de la Sorbonne
à Paris]
Ordre romain
Ordre corinthien
[Détail d’une console de la façade sur rue de la chapelle du
collège de la Sorbonne à Paris][Plans schématiques de la façade sur rue de la chapelle du collège
de la Sorbonne à Paris]100
Ce côté donne sur le collège de la Sorbonne, le toit au-dessus de la
lanterne en cuivre, la balustrade au sommet et les rainures sur la calotte sont
dorées. Au-dessus du portique, dans la frise, est écrit : Armandus Joannes Card. Dux Richelieu.
Sorbonne Provisor, adificavit domum et
exaltavit Templum Sanctum Domino 1642Traduction de Nicole Taubes : « Armand Jean du Plessis cardinal-duc de Richelieu, proviseur de la Sorbonne, bâtit cette maison et érigea ce temple dédié à la gloire de notre Seigneur en l’an 1642. ».[Vue de la façade sur cour de la chapelle du collège de la
Sorbonne à Paris][Coupe de la chapelle du collège de la Sorbonne à
Paris]
Profil de la coupole
101[Vue de la façade sur rue du pavillon central du corps de logis du
château de Meudon d’après une gravure des Perelle]
Meudon, le
pavillon
[Vue de la façade du portail du château de Meudon
d’après une gravure des Perelle]
L’entrée de Meudon
[Vues de statues du portique du château de Vincennes d’après une
gravure des Perelle][Vue en perspective, depuis la rue, de l’abbaye du Val-de-Grâce à
Paris d’après une gravure des Perelle]
Le monastère du
Val-de-Grâce fut achevé en 1668.
102102a[Vue du dôme de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption d’après une
gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 470, pl. [145] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Bien que dans les jardins on forme de hautes haies en espalier, les
piédestaux peuvent être en pierre, et ornés de statues ou de vases.
[Vue d’un parterre non identifié][Vue d’une fenêtre non identifiée]102b
La vue du monastère royal du
Val-de-Grâce
[Vue en perspective, depuis le jardin, de l’abbaye du Val-de-Grâce à
Paris d’après une gravure des Perelle][Vue en perspective de la grotte du château de Rueil d’après une
gravure des Perelle]
Vue de la grotte de
Rueil
103[Vue du pavement de marbre dans la croisée du transept de la chapelle du collège de
la Sorbonne à Paris]
À la Sorbonne
104[Vue du pavement de marbre dans le vestibule de l’hôtel de La Vrillière à Paris]Il s’agit d’une reprise, finalement rejetée, du dessin de pavement de la vue 16 (p. 61).[Vue d’un pavement de marbre non identifié][Vue du pavement de marbre devant l’autel de l’église
Saint-Paul-Saint-Louis à Paris]
Saint Louis, autel
[Vue d’un pavement de marbre non identifié]105L’église Saint
Louis aussi nommée aux Grands-JésuitesOn désignait à l’époque par « Grands-Jésuites » l’église Saint-Louis de la Maison professe des jésuites, appellation qui s’est perdue par la suite.
Plan
[Plan de l’église Saint-Paul-Saint-Louis à Paris]
En a se trouve le chœur avec l’orgue, et comme en haut il y a une
fenêtre, l’orgue n’a que deux tourelles, afin de ne pas empêcher la
lumière d’entrer. En b en haut la corniche est continue, mais
l’architrave fait saillie, si bien qu’on a rajouté un pignon à la corniche.
[Coupe de l’église Saint-Paul-Saint-Louis à Paris]
Profil de la coupole
Celle-ci a quatre fenêtres et quatre niches, la lanterne a quatre
fenêtres.
Façade
[Vue de la façade sur rue de l’église Saint-Paul-Saint-Louis à
Paris]
Corinthien Romain Corinthien
[Plan schématique de la façade sur rue de l’église
Saint-Paul-Saint-Louis à Paris]
Ici seulement des colonnes, engagées du quart dans les pilastres placés à l’arrière,
qui font eux saillie du huitième de la largeur d’un pilier.
106
L’église des
Quatre-Nations à Paris avec le collège
Cette église
ainsi que le collège se trouvent en face du grand pavillon central du
Louvre,
offrant une vue superbe, la coupole est ovale et comporte huit fenêtres, en b
sont assis des évêques, en d se trouve une architrave soutenue par des pilastres
d’ordre ionique, au-dessus un attique, puis des pilastres corinthiens.
Frise
[Vue en perspective, depuis la rue, de la chapelle du collège des
Quatre-Nations à Paris d’après une gravure des Perelle]
La Seine,
fleuve
[Plan de la chapelle du collège des Quatre-Nations à
Paris]
En a se trouve également le maître-autel.
Plan
Les petits pilastres en c sont corinthiens.
Pilastres avec chapiteaux
[Coupe de la chapelle du collège des Quatre-Nations à
Paris]
Ordre corinthien
Profil
107[Vue du pavement de marbre sous la coupole de la chapelle du collège
des Quatre-Nations à Paris]
En A se trouve une pierre identique à celle qui se trouve dessus en C.
108
Pavement dans l’église des
Quatre-Nations devant l’autel
[Vue du pavement de marbre devant l’autel de la chapelle du collège des
Quatre-Nations à Paris]109Paroisse au
faubourg
Saint-Jacques avec les deux clochers sur les côtésPitzler se trompe, seul un des deux
clochers a été réalisé.[Vue de la façade sur rue de l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas à
Paris][Plan schématique de la façade sur rue de l’église
Saint-Jacques-du-Haut-Pas à Paris]Façade de l’église
Saint-Gervais-Saint-Protais, invention de l’architecte
de Brosse
En a sont assis les quatre évangélistes, toutes les colonnes et tous les pilastres
sont cannelés.
[Vue de la façade sur rue de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais à
Paris][Plans schématiques de la façade sur rue de l’église
Saint-Gervais-Saint-Protais à Paris]
Ordre dorique
Ordre ionique
Ordre corinthien
[Plan du chœur de l’église Saint-Sulpice à Paris]Plan de l’église
Saint-Sulpice au faubourg Saint-Germain
En a se trouve un orifice ou coupole, pour que la lumière puisse entrer
dans cette allée.
Profil
[Coupe du chœur de l’église Saint-Sulpice à Paris]
Aspect extérieur des fenêtres
[Vue d’une façade latérale de l’église Saint-Sulpice à
Paris]110
L’église des Petits
Pères à ParisL’élévation et le
plan ne correspondent pas au couvent des Augustins déchaussés dit les Petits
Pères.[Plan d’une église non identifiée][Vue de la façade sur rue ou sur cour d’une église non identifiée]
Façade
Dans la rue
Saint-Honoré se trouve un couvent de
monialesPitzler se
trompe, il ne s’agit pas d’un couvent de religieuses, mais d’un couvent
de religieux de l’ordre cistercien réformé des Feuillants.
[Vue de la façade sur cour de l’église du couvent des
Feuillants]
Façade
[Vue d’un mur du grand côté de l’église de l’Oratoire du
Louvre]
Dans l’église des pères de
l’Oratoire se trouvait en haut une galerie faite de cette
manière, les pilastres sont de l’ordre corinthien. Les petites colonnes sont
aussi corinthiennes et, sur les trois quarts de leur épaisseur, sont accolées aux grandes.
On trouvera ici diverses façades de petites églises, construites pour des
monastères, hôpitaux, maisons d’enfants trouvés ou orphelinats.
[Vue de la façade sur rue ou sur cour d’une église non identifiée][Vue de la façade sur rue de l’église du couvent des Prémontrés de la Stricte Observance
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 470, pl. [150] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.111[Vue de la façade sur rue ou sur cour d’une église non
identifiée][Plan schématique de la façade sur rue ou sur cour d’une église non
identifiée][Vue de la façade sur rue de l’église du couvent de la Visitation Sainte-Marie][Plan schématique de la façade sur rue de l’église du couvent de la Visitation
Sainte-Marie][Vue d’un autel dans l’église du couvent des Carmes
déchaussés][Détail d’un autel dans l’église du couvent des Carmes
déchaussés]
Tabernacle dans l’église des
Carmes déchaussés, la statue de Marie a été exécutée par le Bernin et on
lui accorde beaucoup de valeur.
[Vue d’un autel non identifié dans l’église du couvent des Carmes
déchaussés][Détail d’un autel non identifié dans l’église du couvent des Carmes
déchaussés]
L’autel dans l’église des
Carmes
[Vue d’un autel non identifié][Détail d’un autel non identifié]
Aux AugustinsIl
pourrait s’agir de l’une de ces trois églises.
Voici encore plusieurs épitaphes, avec une inscription ressemblant à ceci
[Vue d’une épitaphe non identifiée]
Celle-ci est accrochée à un pilier.
[Vue d’une épitaphe non identifiée]
Celle-ci est en marbre noir mais les rainures a sont en marbre rouge.
[Vue d’une épitaphe non identifiée]
Celle-ci est en marbre noir.
112
Dans l’abbaye Saint-Germain
des
Prés
[Vue du tombeau d’Olivier
et de Louis de Castellan]
Le tombeau du roi de PologneJean Casimir,
dans l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés
[Vue du tombeau de Jean II Casimir de Pologne dans l’église de l’abbaye
Saint-Germain-des-Prés à Paris]
Le roi est à
genoux et remet à Dieu son sceptre et sa couronne, sa statue est en marbre
blanc, le bas-relief de ses hauts faits est en bronze, l’étoffe du dais est simplement peinte.
Le tombeau du comte de
Turenne dans l’ église deSaint-Denis
[Vue du tombeau de Turenne dans la basilique Saint-Denis à Saint-Denis]
Celui-ci est en marbre blanc, la pyramide est en marbre noir veiné de jaune, les palmes et les armes sont dorés.
Turenne est allongé sur une
dépouille de lion, sous lui se trouve une urne d’où se déversent des pièces de monnaie,
derrière luila statue de
Fama Fortuna qui va lui poser une couronne de lauriers sur la tête.
[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée du couvent des Feuillants
à Paris][Plan schématique de la façade sur rue de la porte d’entrée du couvent des
Feuillants à Paris][Vue de la façade sur cour de la porte d’entrée du couvent des Feuillants
à Paris][Plan schématique de la façade sur cour de la porte d’entrée du couvent des
Feuillants à Paris]
Façades de bâtiments conventuels
[Vue d’une façade sur rue de la place Vendôme à Paris]113
Les couvents sont généralement entourés d’une cour carrée, bordée
d’arcades sur tout le pourtour, à l’intérieur des arcades on a une sorte de
parapet de 1´ de haut, et des grilles de fer montant jusqu’à l’imposte, de
sorte à ce que la cour se transforme en jardin d’agrément, tandis que l’église
est placée devant une place ou une rue principale, derrière les arcades se trouvent des
voûtes, et il y a aussi une cave, une cuisine et d’autres salles, mais ces
pièces sont de préférence au sous-sol, tandis que les réfectoires sont au
rez-de-chaussée, et les cellules en haut ; il y a aussi un appartement réservé
au père prieur et une pièce pour la bibliothèque, ainsi qu’un endroit pour les
latrines et une salle pour les malades. Note : le couvent des Cordeliers,
dans la rue des
Cordeliers et l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, à l’intérieur. L’hôpital est
construit, ainsi qu’une église, à côté d’une voie publique, des bâtiments sont construits sur les côtés pour former une cour, et
tout autour on a comme une salle ou galerie, les lits sont disposés
perpendiculairement aux murs et au milieu reste un passage ; il y a également un
espace au rez-de-chaussée réservé à la ménagerie, au premier étage une autre
pièce réservée aux convalescents. De même pour le prêtre médecin et chirurgien
et le père abbé.
Les hospices pour indigents, vieillards, orphelins et enfants
trouvés ont d’autres agencements, et ont également une église là où
c’est possible, ainsi qu’un endroit pour la ménagerie, diverses salles où
dorment ensemble 6, 8, ou 10 personnes tout comme aux Invalides, ainsi qu’un
appartement pour le directeur de la maison et une pièce pour les malades.
114[Vue d’un bateau de plaisance sur la Seine]Navire royal
Ce bateau se trouvait à Paris sur la Seine, pour l’amusement du roi.
L’arc de
triomphe devant la porte Saint-Antoine à Paris
La construction de cet arc de triomphe a certes été commencée, mais s’est
arrêtée aux piédestaux ; on a une maquette à taille réelle en plâtre, et au
sommet se trouve la statue équestre du roi, dans les médaillons de forme ovale il
est prévu de mettre des bas-reliefs représentant ses hauts faits.
[Vues de l’arc de triomphe de Louis XIV à Paris]
LUDOVICUS XIV.
C’est une œuvre de Monsieur Blondel.
[Plans schématiques de l’arc de triomphe de Louis XIV à Paris]
Les côtés de l’arc en A
115
Les virtuoses et célèbres artistes se trouvant à l’époque en
France et
particulièrement à Paris sont les suivants :
Monsieur Blondel, architecte, décédéMonsieur Perrault, architecteMonsieur Charles Le Brun, peintreMonsieur Mignard, peintreMonsieur Girardon, sculpteurMonsieur Desjardins, flamand, sculpteurMonsieur Audran, graveurMonsieur Edelinck, flamand, graveurMonsieur de Vauban, ingénieur et généralMonsieur de Ville, maître de machine de LiègeMonsieur Keller, Suisse, fondeur au Grand ArsenalMonsieur Chapeteau, fabriquant d’instrumentsMonsieur Roëttiers, médailliste flamandMonsieur Petitot, miniaturiste en émail[Vue de la porte Saint-Denis à Paris][Plan schématique de la porte Saint-Denis à Paris]
LUDOVICUS MAGNUS
Hauts faits
Porte
St-Denis, dessinée par Monsieur Blondel[Vue de la porte Saint-Martin à Paris]
LUDOVICUS MAGNUS
Porte
St-Martin, dessinée par Monsieur Blondel[Vue de la porte de la Conférence à Paris][Plan schématique de la porte de la Conférence à Paris]Porte de la
Conférence
Voilà ce que j’ai pu remarquer à Paris, et maintenant je veux sortir de Paris et
décrire les résidences de campagne des princes, et commencerai par Versailles.
116
[Vue du castrum doloris pour Michel Le Tellier dans l’église de l’abbaye
Saint-Germain-des-Prés à Paris][Détails du castrum doloris pour Michel Le Tellier dans l’église de l’abbaye
Saint-Germain-des-Prés à Paris]Quand le chancelier Le Tellier est décédé, on a installé un castrum doloris dans
l’abbaye de
Saint-Germain-des-Prés, il y avait un piédestal haut de trois
marches sur lequel le défunt était figuré à genou, il était vêtu d’une longue veste
de velours pourpre, doublée de velours cramoisi ; devant lui était posé un livre
ouvert, sur toutes les marches il y avait des chandeliers d’argent, aux angles
il y avait quatre pyramides avec flambeaux et armoiries, au-dessus un baldaquin avec
des festons et des dentelles, à l’intérieur une croix de couleur blanche, et des
armoiries sur des panneaux.
[Vues du castrum doloris pour Henriette-Marie de France dans la
basilique Saint-Denis à Saint-Denis d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 472, pl. [173] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Détails du castrum doloris pour Henriette-Marie de France dans la
basilique Saint-Denis à Saint-Denis d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 472, pl. [173] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Mausolée de la dernière
reine de
France à être décédéePitzler se trompe en indiquant le « mausolée de la dernière reine de
France à être décédée » (c’est-à-dire Marie-Thérèse d’Espagne, reine de France,
épouse de Louis XIV, décédée en 1683). Le relevé du catafalque qu’il donne ici est celui élevé à Saint-Denis pour Henriette-Marie de France, reine d’Angleterre, décédée en 1669.
[Vues du castrum doloris pour le prince de Condé dans la cathédrale
Notre-Dame à Paris][Détails du castrum doloris pour le prince de Condé dans la cathédrale
Notre-Dame à Paris]Castrum doloris du
prince de
Condé dans l’église Notre-Dame
A. l’entrée du chœur, en bas la représentation de Mars et de la Victoire en
deuil
B. l’intérieur au milieu du chœur sous lequel se trouve un tombeau
C. fait tout le tour du chœur en hauteur
119
Après avoir noté ce qui m’avait semblé de remarquable
à Paris, je veux
maintenant rapporter ce qu’il y a comme châteaux des princes et seigneurs à la
campagne, et commencer ici par la résidence royale de Versailles. Ce Versailles
appartenait à l’origine à un certain gentilhomme et ministre d’État de Loménie, qui a
commencé à le construire en 1560, mais en 1572, ayant été tué lors du massacre
de la Saint-Barthélémy à Paris, ses biens sont retournés au fisc de la couronne,
et la situation est restée telle quelle pendant longtemps. Louis XIII a fait
agrandir la demeure pour en faire un château de forme rectangulaire, et mourut
peu après. Le roi actuel, Louis XIV, a toujours beaucoup aimé ce lieu, et c’est
pourquoi il a commencé en 1661 à le transformer en un château royal avec sa
cour, mais avec l’ordre de ne rien ôter de ce que son père avait construit, et
de continuer à bâtir le château de la même manière à l’extérieur. On a suivi son
ordre pour tout l’ensemble, que les bâtiments soient faits en brique ou imitent
celle-ci. C’est ce qui a donné tous ces bâtiments, une construction assez
étonnante et rare à la fois. En ce qui concerne la situation de l’édifice, il se
trouve sur une hauteur ou colline, avec une vallée bordée à une heure de là de
montagnes, le sol est marécageux, peu fertile, et l’eau n’est pas saine.
L’endroit est à 4 lieues françaises de Paris, et sur la même route à 2 lieues de la
Seine.
120
Comme je l’ai indiqué, le château est bâti sur une
colline, les cours et bâtiments sont construits sur une pente, en bas de
celle-ci on trouve deux belles écuries et derrière celles-ci des bâtiments pour la chasse et
la fauconnerie, et la petite ville est bâtie tout autour ; sur la pente derrière le
château on a le
jardin, et dans
la plaine se trouve le canal. Voici le plan du château et des écuriesPitzler renvoie aux plans du jardin, des écuries et du château qu’il a dessinés vues 76-79 (p. 123-126). : du chemin Royal ou de la rue principale on arrive de
Paris en A, sur
les deux côtés on a
planté des allées d’arbres, B est un pavillon de chasse où sont
les chiens de chasse, et devant se trouve en a une maison où habite un capitaine de chasse.
En b il y a de nombreuses cours, en c sont les logements des employés pour la
chasse, sous ces appartements il y a des pièces de bas plafond pour les chiens ;
à l’avant des cours, des grilles de fer ; en face, la fauconnerie, construite de
la même manière, à l’entrée se trouve une porte cochère en C, à son sommet, sur la clef,
une tête de cerf, et sur celle de la fauconnerie un faucon. [Vue d’un portail d’une des écuries du château de
Versailles]
Quand on continue on arrive aux écuries, celle en D étant appelée la Grande Écurie
et celle en E la Petite Écurie du roi. Ces bâtiments sont construits sur deux
niveaux, ils sont en pierre de taille, mais certaines sont peintes en rouge
comme des briques, ou bien en couleur chair qu’on appelle bailletPitzler décrit à plusieurs reprises des façades en briques ou crépies et peintes d’un trompe-l’œil imitant un mur de briques. À Versailles, ces deux types de façades sont effectivement présents.,
mais seulement sur les façades extérieures ; devant et dans la cour d’entrée les
pierres conservent leur couleur naturelle ; le coté F est dessiné ici. [Vue d’une façade latérale d’une des écuries du château de
Versailles]
À l’entrée en D, les grilles de fer sont posées sur un muret de 2´ de
hauteur ; en c il y a des logements, en f il y a un manège, en g des cours, en i
des écuries à un alignement simple, si bien que les chevaux ne se trouvent pas
sur deux rangées mais sur une seule, en h il n’y a qu’un mur devant la cour qui
rejoint F. En K il y a une grande place pour monter et faire
courir les chevaux, l’écurie E est semblable en tous points à l’autre, et à
l’étage habitent les pages avec les maîtres d’équitation.
121
Le Carrousel était donné dans l’écurie EPitzler se réfère ici au carrousel des Galants Maures, donné une première fois à Versailles les 4 et 5 juin 1685 derrière la Grande Écurie, puis une seconde fois dans la cour principale de celle-ci, les 28 et 29 mai 1686 ; cf. La Gorce 2016, p. 71. Pitzler mentionne ce carrousel une première fois à la vue 7 (p. 52) lorsqu’il il évoque la visite à Paris en 1686 du futur prince-électeur de Saxe Jean-Georges IV., en d c’est la façade de celle-ci et le
porche et, au-dessus de la porte, trois chevaux représentés à mi-corps.
[Vue du portail central de la Petite Écurie du château de
Versailles][Plan schématique du portail central de la Petite Écurie du château
de Versailles]
a trophée d’armes de cavalerie
On arrive à une place dégagée en GPitzler renvoie aux plans du jardin, des écuries et du château qu’il a dessinés ; cf. vues 76-79 (p. 123-126). ; en m, comme on doit monter une
côte, il y a sous la terrasse un endroit pour les latrines, et le bâtiment en n
présente des parties fort hautes et d’autres fort basses ; au sous-sol, au lieu de caves en
o on a des corps de gardes, de ce côté pour la garde française, et de l’autre
côté pour la garde suisse ; en p l’on se rend au château en entrant par la
première cour,
séparée du reste par des grilles en fer dorées, avec en bas un muret de 2´ de
haut ; en q il y a des guérites sur lesquelles on a représenté les Quatre Saisons
assisesIl ne s’agit pas des Quatre Saisons,
mais des sculptures de la Soumission de l’Espagne et du Saint-Empire, ainsi que celles de La Paix et de L’Abondance., avec les
fruits que produisent ces différentes périodes de l’année ; en r se trouve une côte
que l’on peut gravir en voiture. Comme le bâtiment doit être horizontal, il y
a une balustrade en s. Le bâtiment H est aussi construit en briques, comme je l’ai dessiné
ci-contre ; I est un bâtiment presque semblable à H, on y trouve les offices de
bouche des Communs. En t l’on accède à une autre cour, bordée comme la
précédente de grilles. Les bâtiments K ont cet aspect, ils sont également peints de façon à
imiter la brique, et sont réservés aux offices de bouche du roi. À l’avant,
de chaque côté, six colonnes libres à l’écart de la façade, si bien qu’il est possible
d’y cheminer comme sous un portique, ces colonnes sont surmontées de
statues des quatre
éléments, car ceux-ci sont nécessaires à la vie de l’homme. [Vue d’une façade du Grand Commun du château de
Versailles][Vue d’une façade sur rue d’une des ailes des Ministres du château de Versailles]
122
Car la terre donne des animaux, des fruits, des fleurs
et de quoi boire, l’eau donne des poissons, l’air des oiseaux, et le feu permet de les
apprêter, ils sont représentés sur l’aile droite des Offices par des allégories,
en commençant, à gauche, par Cérès, Pomone et Flore, et, pour l’eau, par Neptune,
Thétis, et Galathée ; sur les six autres colonnes de l’aile des Offices du côté opposé,
l’air est symbolisé par Junon, Iris et Zéphir, le feu par Vulcain et deux
Cyclopes, à savoir Stéropès et Brontès.
Les offices de bouche sont : l’office du gobelet, la paneterie et
l’office de la fruiterie. Le toit de ces bâtiments est doté d’une balustrade sur
tout son pourtour, et est abondamment orné, les lucarnes le sont tout
autant, et les ornements sont la plupart du temps dorés à l’or fin, de cette
manière ⊗.Ce symbole renvoie au dessin figurant au milieu à droite sur la page.[Vue d’un toit d’une des ailes des Ministres du château de
Versailles]
Le bâtiment
latéral en LPitzler renvoie aux plans du jardin, des écuries et du château qu’il a dessinés vues 76-79 (p. 123-126). comprend trois cours ; c’est là que logent en général
les princes de sang, comme il est surbaissé par rapport au château, on y a mis
la cuisine, et sur
les trois avant-corps se trouvent trois pavillons qui font seulement un étage de plus,
imitant également la brique ; l’autre côté, ou aile gauche, n’est pas
complètement terminé. En M se trouvent l’appartement et d’autres pièces réservées au
Dauphin, en
v il y a quatre colonnes de marbre rouge placées sur des piédestaux sur lesquels
s’appuient des balcons avec de belles balustrades en laiton doré. En N se trouvent les
appartements du
Roi, et en x
on monte plusieurs marches qui mènent à la cour pavée de marbre rouge et blanc, dont chaque
dalle fait 11/2 de côtéIl s’agit probablement d’une indication de mesure en pieds de Paris, un pied de Paris correspondant environ à 32,5 cm. ; en y se trouvent huit
colonnes de marbre rouge sur des piédestaux avec des balcons, ce bâtiment n’a que
deux niveaux, au centre il y a un balcon avec de nombreuses armoiries,
et derrière ces huit colonnes sont trois arcades, formant un portique ouvert, et quand
on entre l’on trouve encore sept baies en arcade, qui offrent une vue sur le
jardin,
les arcs étant en leur centre supportés par des piliers.
123[Disposition générale du jardin du château de Versailles (Grand
Canal)][Échelle]
Trianon
Ménagerie
124[Disposition générale du château de Versailles (Écuries)][Échelle]125[Disposition générale du château de Versailles]126[Disposition générale du jardin du château de Versailles (Petit Parc)]
Château
Orangerie
127
En ZLa lettre renvoit au plan schématique du château de Versailles vue 78 (p. 125). son extérieur ressemble à ceciVoir le dessin en haut à droite de la page manuscrite., il est aussi en imitation de briquesPitzler se trompe, car il s’agit ici de vraies briques.,
et dans la cour pavée de marbre citée plus haut il y a ceci ⨀Ce symbole sphérique renvoie au second dessin en haut à droite de la page manuscrite..
[Vue de la façade sur cour d’une des ailes des Offices du château
de Versailles][Vue d’une façade de la cour de Marbre du château de
Versailles]
Profil
[Détails d’une façade de la cour de Marbre du château de
Versailles]Au sommet du toit on a une balustrade de pierre et sur les piédestaux
de beaux vases.
Par les trois arcades, en Z, en entrant sur le côté droit on tombe sur
l’escalier
d’audience ou royal, qui mérite vraiment cette
appellation. Les trois arcades sont précédées de belles grilles en
fer, abondamment dorées à l’or fin. L’escalier est fait de nombreux
éléments de marbre rouge et multicolore ; au sommet, la coupole
fait place à un plafond complètement ouvert, que recouvrent de grandes
vitres comme celles des miroirs,
ce qui donne beaucoup de lumière à l’escalier, et l’on y accède par trois arcades entièrement en marbre, tout comme la voûte du plafond.
Escalier d’audience
[Plan de l’escalier des Ambassadeurs du château de
Versailles]
En a il y a une marche, en b deux marches, en haut des arcades on
trouve en x également une rampe.
En tout il y a 35 marches, chacune fait 51/2´´ de haut, et de la porte en g l’on accède
à l’appartement du roi,
en hPar les lettres g et h Pitzler désigne les deux rampes de l’escalier des Ambassadeurs, qu’il ne représente d’ailleurs pas correctement dans son dessin ci-contre.
dans les sept salles du Grand Appartement.
[Vue d’un arc dans le vestibule de l’escalier des Ambassadeurs
du château de Versailles]
En c une arcade, les ornements sculptés sont dorés.
[Vue d’un pavement de marbre du palier à un retour complet de l’escalier
de la Reine]
Un pavement en d
[Vue en perspective de l’escalier des Ambassadeurs du château
de Versailles]
L’escalier
d’audience, un peu en perspective, est fait
entièrement en marbre ; chapiteaux, bases et ornements sculptés sont
dorés, en e il y a une belle peinture, en f son plafond est couvert d’une verrière.
128
Cet escalier donne accès aux sept salles du Grand Appartement, qui sont ornées de
diverses sortes de marbres, surtout les ébrasements des fenêtres, sinon s’y trouvent
aussi de belles et précieuses tapisseries, et comme l’emblème du roi est le soleil, les
pièces sont ordonnées selon les sept planètes, figurées au plafond de chaque pièce ;
dans un grand panneau est peinte une planète, et dans les petits panneaux sont
représentées les actions qui correspondent à cette dernière.[Vue du plafond d’une salle dans le Grand Appartement du Roi au
château de Versailles][Coupe d’une salle dans le Grand Appartement du Roi au château de
Versailles][Vue du plafond d’une salle dans le Grand Appartement du Roi au
château de Versailles]Plus on s’approche de la galerie, plus la décoration des pièces est belle.
La première pièce est une antichambre de 51/2
toises de long sur 5 toises de large, l’encadrement des portes et des fenêtres
est en marbre rouge, l’ébrasement des portes et fenêtres en marbre blanc
avec des panneaux de marbre tirant sur le vert ; dans l’autre pièce, la
salle des
gardes, l’encadrement des fenêtres et des portes est en marbre
rouge, le fond est blanc, les panneaux sont noirs et jaunes ; la troisième
pièce, une antichambre, a des encadrements de portes et fenêtres de
couleur brun-rouge, le fond étant blanc, et les panneaux étant de marbre vert ;
la quatrième pièce
a des encadrements de portes et fenêtres de couleur verte et brun-rouge avec des
veinures blanc-vert, tandis que les panneaux sont de couleur rouge avec des
bordures en noir ; la cinquième pièce est le grand cabinet, avec des encadrements de portes et
de fenêtres noirs avec des veinures jaunes, les panneaux sont blancs ;
la sixième, une
petite chambre à coucher, a des fenêtres et des portes au cadre couleur feu, les
tentures étant dorées ; la septième pièce, un petit cabinet, a des
encadrements vert-rouge avec des veinures blanchesPitzler se trompe, au moment de son séjour à Versailles les deux
dernières pièces avaient été remplacées par la galerie des Glaces. Le « grand
cabinet » était devenu le salon de la Guerre.. Ces pièces sont
quasiment toutes dallées de marbre, on y a placé divers emblèmes, et elles sont
décorées de bustes, vases et statues, avec sur les portes des ornements sculptés
en bois, celles-ci sont d’ailleurs à deux battants et surmontées, comme je l’ai
déjà dit, d’ornements sculptés. Les alcôvesPitzler utilise, en allemand, le mot alcoves (orthographe actuelle : Alkoven), dans un sens moins restreint que le terme français dont il dérive. Il ne désigne ici pas exclusivement la niche où est logé le lit, mais l’espace plus ou moins séparé qui lui est réservé dans une chambre. ne sont surélevées que d’une marche
avec une balustrade traversant toute la pièce ; dans ces alcôves, on trouve par
contre un beau parquet marqueté, et là où il y avait des tentures, le bas du mur
était soit recouvert de lambris en bois blanc de 3´ de haut, soit doré ou en
marbre.
129[Vue d’une porte dans le Grand Appartement du Roi au château de
Versailles][Vue d’un pavement non identifié]
Pavement
[Vue d’un pavement non identifié]
Pavement
[Vue d’une balustrade dans le Grand Appartement du Roi (Salon de
Mercure) au château de Versailles][Vue d’un lit de parade dans le Grand Appartement du Roi (Salon de
Mercure) au château de Versailles]
Alcôve d’audience
[Vue d’un trône dans le Grand Appartement du Roi (Salon d’Apollon) au
château de Versailles]
Nous arrivons maintenant à la Grande Galerie. Elle donne sur le jardin, est longue de 18
arcades de fenêtresPitzler se trompe, il y a
en réalité 17 fenêtres. ou 98 pas, ou encore 245´ sur 40´ de large, est entièrement
en marbre sauf le sol qui est un parquet de bois comme le montre le dessin
ci-dessous ; le plafond est voûté et divisé en champs décorés d’excellentes peintures,
à peu près de la manière indiquée ci-dessous. A l’entrée de la dernière et
septième pièce,
comme à celle des appartements
royaux, on trouve à l’intérieur cette façade, dont voici le plan
en A.
[Vue d’un petit côté de la galerie des Glaces du château de
Versailles][Détail d’un petit côté de la galerie des Glaces du château de
Versailles][Vue du mur d’un grand côté de la galerie des Glaces du château de
Versailles][Vue de l’intrados d’un arc de la galerie des Glaces du château de
Versailles]
Moulures dorées, le reste est orné de peintures
plinthes rouges,panneaux carrés sur les piédestaux, imitant la serpentinedécoration des arcs en rougetous les panneaux carrés imitant la pierre serpentinecorniche blanche, les moulures doréesfrise blanche, ornements sculptés de couleur orarchitrave blanche et moulures doréeschapiteau en laiton et doré au feupilastre rougebase en laiton et dorée au feucimaise rougepiédestal blanc130
Dans l’ensemble de la galerie tous les murs sont habillés de marbre blanc
veiné de blanc, tous les ornements sculptés couverts d’une dorure mate, sur le mur en face de
ces arcades se trouvent, au lieu de fenêtres, des miroirs aussi hauts et grands
que les arcades leur faisant face, cela forme une très belle perspective, et
l’on y voit tout en double. Aux endroits où deux pilastres sont côte-à-côte,
se trouve une table en marbre, sur laquelle est posé un vase de granit. Des deux côtés de
cette table se
trouvent deux bustes comme sur le dessin ci-dessous. Devant chaque
pilastre on a
placé de grands vases hauts de 5 à 6´, en argent. [Détail d’une table avec des bustes dans la galerie des Glaces du
château de Versailles][Vue d’un hermès dans la galerie des Glaces du château de
Versailles][Vue d’un plancher en bois non identifié][Vue d’un guéridon dans la galerie des Glaces du château de
Versailles]Ces grands guéridons porte-torchères étaient disposés le soir dans la
galerie, ils sont argentés et hauts de 8´ sans compter les chandelles. À
l’intérieur des ébrasements des fenêtres, la surface était également blanche,
avec des caissons rouges, et dans les caissons des arcades les
rosettes étaient dorées. Dans la chambre du roi se trouvaient des tentures
entièrement dorées, et au plafond étaient suspendus douze lustres d’argent et de
cristal. Note : j’ai
remarqué les deux maquettes des villes de
Cambrai et de Condé qui se trouvaient dans
une pièce
adjacente ; les murs des villes étaient de couleur verte avec de petites
éminences, et les fossés étaient en sélénite.
131
En face du Grand
Escalier du roi se trouvait l’escalier menant aux
appartements du
Dauphin, lui aussi en marbre ; cependant, les lambris ne sont
pas plats, mais en relief comme le montre la vue de profil. Il ne fait qu’un
étage, et le plafond est voûté et décoré de peintures. [Plan de l’escalier de la Reine du
château de Versailles][Détail de la balustrade de l’escalier de la Reine du château de
Versailles][Vue d’un mur latéral de l’escalier de la Reine du château de
Versailles][Détail d’un profil en marbre de l’escalier de la Reine du château
de Versailles]Les pilastres sont rouges et les chapiteaux sont dorés, entre les
colonnes il y a d’excellentes peintures là où il n’y a pas de fenêtres,
l’escalier est posé sur une arcade surbaissée.
[Vue d’un ébrasement non identifié du château de Versailles][Vue d’un ébrasement dans le Grand Appartement du Roi (salon d’Apollon)
du château de Versailles]
Dans les ébrasements de fenêtres
J’y ai vu et remarqué particulièrement les dallages dessinés ici. [Vue d’un pavement de marbre non identifié au château de Versailles][Vue d’un pavement de marbre non identifié au château de Versailles][Vue d’un pavement de marbre non identifié au château de Versailles]
132
Plan de la façade donnant sur le jardin : elle n’est pas peinte en baillet mais
est magnifiquement et joliment constituée de pierres de taille ; au niveau
supérieur se trouve un attique, la partie médiane est de l’ordre ionique et
la partie inférieure est constituée d’un mur à bossage avec une corniche et
des moulures comme pour une imposte.
[Plan schématique de la façade sur jardin du château de
Versailles][Vue de l’avant-corps central de la façade sur jardin du château de
Versailles]
480´ ensemble
Cette façade comporte trois avant-corps ou balcons,
sur lesquels on a placé les douze
mois, à savoir à droite les mois de mars, avril, mai et juin, au centre
juillet, août, septembre et octobre. À gauche, on a mis novembre, décembre,
janvier et février, à l’arrière-plan des enfants en bas-reliefs représentant les
activités typiques de ces mois ; au rez-de-chaussée, sur les clés d’arc, en
guise de mascaron, on voit des têtes d’hommes et de femmes, âgés de 10 à 100
ans. Sur le côté du jardin des
fleurs on trouve encore trois avant-corps ; sur le premier on a
placé quatre figures : Flore, Zéphyr, Hyacinthe et Clythie, à l’arrière
133
en bas-relief de petits enfants cueillant des fleurs,
sur des mascarons on voit des visages de jeunes gens et des jeunes filles
portant des couronnes de fleurs, et sur d’autres Pomone et Vertumne avec la nymphe
Hespéride et à côté d’elle un oranger portant des fruits gardés par le dragon,
et la nymphe Amalthée qui porte la corne d’abondance remplie de fruits, sur les
bas-reliefs de petits enfants plantent des arbres et récoltent des fruits, sur les
clefs d’arc des visages de jeunes gens et de jeunes filles portant des couronnes
de fruits. Au milieu, comme il est prévu d’y placer la salle de la comédie, on a
représenté la muse Thalie, Momus en fou, Terpsichore – la muse qui veut danser –
et Pan. En bas-relief également des enfants portant des masques et dansant ;
et dans les niches on a mis dans l’une une statue qui représente la musique et
dans l’autre une statue représentant la danse, sur les mascarons des satyres et
des visages souriants. Sur l’autre côté, vers la grotte, il y a aussi trois
avant-corps, le premier porte quatre statues : la nymphe Écho, transformée en un
rocher, Narcisse, Thétis et Galathée, qui offrent de l’eau, et à l’arrière-plan
des bas-reliefs avec des enfants dans l’eau, sur les mascarons des visages
décorés de coquillages, sur l’autre avant-corps on voit deux divinités de rivières,
et deux nymphes aquatiques, en bas-relief des triomphes marins, et sur les clefs
des têtes de divinités marines, des nymphes aux cheveux mouillés et couronnées
de roseaux. Au centre Cérès et Bacchus qui offrent à manger et à boire, Comus,
dieu des festins et de la joie et Génie, en bas-relief des enfants qui boivent
et font la fête, des clefs ornées de têtes de silènes, de satyres et de
bacchantes, et des niches avec dans l’une Ganymède et dans l’autre Hébé,
offrant des boissons aux dieux.
134
Maintenant nous arrivons au jardin du roi, dans le
petit et le
grand parc.
L’endroit qui, en haut, se trouve au même niveau que le château est nommé le
jardin, la partie qui descend jusqu’au canal est le petit parc, et le reste, qui fait 10 lieues de
circonférence et est entouré entièrement d’un mur, est appelé le grand parc ; c’est là
qu’on trouve la ménagerie, le Trianon et Marly, ainsi que de nombreux villages avec leurs champs, et sur
les chemins qui mènent vers les villages des alentours on a des portails avec
des gardes en livrée royale ; on trouve une grande quantité de gibier à poil et
à plume assez rare. Quand on quitte le château, l’on descend beaucoup de marches et l’on tombe
tout de suite sur deux grands
bassins remplis d’eau, avec sur les côtés des jardins
d’agrément. Ici et là on a placé des statues et vases en marbre blanc comme le montrent
les dessins ci-dessous, des sphinx de marbre et de bronze.
[Vue du vase du soleil dans le Petit Parc du château de
Versailles][Vues de vases dans le Petit Parc du château de Versailles]
5´ de long, 4´ de large
5´ de long, 4´ de large, ovale et en métal
135
Plus loin, dans la plaine, en bas en a, le jardin est rempli de
statues de marbre blanc, et en b elles alternent avec des termes pourvus de
bras et de mains, et de même en c jusqu’au canal ; on appelle ce lieu l’allée royale, au milieu il
y a de la pelouse verte, mais sur les côtés de la terre ou du sable, en d on ne
trouve que des bosquets de charmes blancs taillés de façon à former des murs, et
dans ces bosquets on trouve de nombreuses fontaines d’une remarquable beauté ;
ainsi en bas en e le bassin
d’Apollon, où Apollon est assis sur un char tiré par quatre chevaux,
entouré à ses pieds de quatre tritons et quatre baleinesIl s’agit non pas de baleines mais de dauphins. ; en f on trouve le
bassin de
Latone, la Montagne d’eau, le Marais avec l’arbre, le Théâtre, le bassin de
Cérès, la salle
des Festins (55 toises de large, 40 toises de long), le
Dragon (20
toises de diamètre) et la Cascade, la galerie d’Eau, les sources d’eau, l’Arc de triomphe, la Fontaine
dorée, la Renommée ou Fama, et on en a rajouté un appelé la Colonnade, avec des
colonnes d’ordre ionique, avec à l’arrière-plan des pilastres blancs mouchetés
de rouge ; la corniche forme une architrave, avec en haut une rambarde
décorative, ainsi que des marches tout autour, et le sol est pavé de dalles de
marbre blanc et bleu ; il y a 32 arcades en tout. [Vue de la colonnade dans le Petit Parc du château de
Versailles][Détail de la colonnade dans le Petit Parc du château de
Versailles]
On trouve également un labyrinthe avec d’anciennes fables d’Ésope, 38 fontaines
comme je l’ai dessiné ci-contre.
[Disposition générale du bosquet du Labyrinthe dans le Petit Parc du
château de Versailles]
Le rebord des bassins est fait de marbre blanc.
[Détail d’une bordure de bassin dans le Petit Parc du château de
Versailles]136
L’Orangerie est également une œuvre remarquable, rythmée par de
nombreuses arcades, les colonnes sont cependant lisses et d’ordre toscan.
Étant donné que le bâtiment se trouve dans un creux, le toit est au même niveau
que le jardin
d’agrément d’en haut, et c’est aussi pourquoi on l’a surmonté
d’une balustrade ainsi que sur les pourtours des escaliers qui l’encadrent, le
terrain a été tassé fortement contre la voûte et rendu très dur comme de
l’argile cuite, mais cela n’a point empêché que l’humidité abîmât la
voûte ; on a mis aussi des doubles fenêtres, le terrain qui se trouve devant est
divisé en plusieurs espaces où sont placés les arbres qui sont conservés dans
cette serre en hiver, des deux côtés des escaliers remontent vers le haut,
aussi larges que le bâtiment lui-même, avec des niveaux de repos, et en
bas il y a deux portails, avec devant une balustrade et un fossé de 6´ de
large afin de ne rien perdre de la vue, et aussi pour que personne ne puisse y
pénétrer.[Plan de l’Orangerie du château de Versailles]
Fossé
[Vue d’un portail à l’Orangerie du château de Versailles]
137
Nous arrivons maintenant au canal cruciforme, il fait face au château, un bras mène vers
la ménagerie,
l’autre vers le Trianon, il fait 900 toises ou 5 400 pieds de Paris de long, à
savoir de f en g, et de h jusqu’à i il y a également 900 toises, il fait 32
toises de large ou 80´ en K-L. C’est sur ce canal que le roi navigue pour son
plaisir, avec une galère, un
voilier d’agrément, d’autres petites embarcations et des gondoles, à
cela s’ajoutent 85 matelots qu’on entretient à cet effet. J’ai particulièrement
remarqué une embarcation, sur laquelle j’ai vu naviguer le Dauphin avec les
dames, et le Dauphin lui-même dirigeait le bateau à l’aide d’une longue barre
de fer au bout recourbé qu’il tenait sous le bras, et six personnes ramaient. [Vue de bateaux d’agrément sur le Grand Canal du château de
Versailles]
Ensuite, à l’autre bout du canal, se trouve la ménagerie ; c’est un endroit où sont gardés toutes
sortes d’animaux étranges, par exemple des lynx, des autruches, des civettes,
des pélicans, dans leurs cages et enclos respectifs. Au milieu de ce lieu se
trouve une petite tour octogonale avec au bas de celle-ci une grotte, à l’étage
une salle, et dans cette salle de beaux tableaux représentant des animaux sauvages, et une table
marquetée de marbre vraiment très belle. La grotte est pavée de gravillons de la
taille d’une noisette, noirs et blancs, et autour de cette petite tour, dans la
cour pavée, se dressent des fontaines de marbre de 3´ d’hauteur,
d’où sort un jet d’eau puissant, mais discontinu. [Détail d’une fontaine de la ménagerie du château de
Versailles]
138
En a se trouvent des termes et, en alternance, des pilastres, sur lesquels
étaient posés des vases.
[Disposition générale de la ménagerie du château de
Versailles]
Entrée
Autruche
[Vue du pavement de la grotte de la ménagerie du château de
Versailles]
Enfin, on arrive au jardin qui mène au Trianon, nommé ainsi en
raison de la présence d’un village à cet endroit ; on y trouve une petite maison
destinée au roi,
couverte d’un toit orné de nombreuses sculptures peintes en bleu, comme
s’il s’agissait de porcelaine ; sur les côtés en a on trouve deux petits pavillons
couverts de toits semblables, mais plus simples, dans les angles en b des
bâtiments pour les jardiniers, en c des allées de treillages, mais en d ce sont
des citronniers que l’on recouvre en hiver, et en bas on trouve des buissons,
sur les côtés une allée d’ifs, et en haut et en bas en e, étagés en cascades,
des vases, avec des dorures qui en font un véritable trésor, et sur les côtés
des bancs pour s’asseoir, et contre le bâtiment en f il y a un encorbellement où
sont gardées des tourterelles. [Vue de la façade sur cour du corps de logis du Trianon de
porcelaine]
139[Disposition générale du Trianon de porcelaine][Échelle]
Buisson Buisson
En g on a des pilastres sur lesquels on a posé des vases, en h ce sont
des cônes de
pierre, et l’ensemble est entouré de grilles de fer.
[Vue du pavement du vestibule du Trianon de porcelaine]
Ce dallage se trouve dans l’antichambre, et est fait de carreaux de
faïence hollandaise.
Le terrain en A qui mène aux jardins est divisé en champs et est entouré
de buissons de buis de petite taille.
Dans le grand
parc se trouve la maison de plaisance du DauphinPitzler se trompe, le château de Marly n’appartient pas au Dauphin mais à
Louis XIV., elle est à deux heures de Versailles et est appelée
Marly car elle est située à proximité d’un village portant ce nom,
dans une vallée menant à Saint-Germain-en-Laye que l’on peut voir de là, car ce n’est
qu’à une demi-heure de distance. Au centre se
trouve la demeure royale, et de chaque côté il y a huit autres bâtimentsIl y avait en réalité six pavillons de chaque
côté du miroir d’eau, soit douze pavillons au total. reliés entre eux
par une galerie de treillage, ils sont peints de fresques de plusieurs
couleurs, qui servent à reproduire des éléments d’architecture et non à produire
des effets de perspective ; ces bâtiments n’ont pas de toits et sont appelés
pavillons, le jardin est étagé en terrasses, et sur les niveaux inférieurs on a
plusieurs pièces d’eau, sur les terrasses ont été plantées des pyramides d’ifs
de formes diverses, comme au jardin du palais des Tuileries à Paris.
140[Disposition générale du château et du jardin de Marly]
Sur chaque côté on a une entrée avec un vestibule. Les fenêtres partent
du sol, les pièces sont toutes meublées différemment, les courtines, les
lits et les tapisseries sont en tissu damassé rouge, vert, jaune et
bleu ; trois pièces formant antichambre, chambre et cabinet en tous points
semblables, le salon est octogonal et décoré de statues et de tables, de
bustes et autres meubles, et au milieu est suspendu un grand lustre de
cristal ; les tables sont pour la plupart en marbre et marquetées, il y
a de beaux miroirs et de belles peintures,
avec des motifs de batailles et autres sujets semblables,
tout cela en abondance et de très bonne qualité artistique.
Façade du bâtiment en A, toutes les sculptures sont peintes en jaune comme
du bronze doré, les colonnes ont la couleur de la pierre, l’architrave
est de
couleur rouge, les cimaises et les bases sont de
couleur rouge, les panneaux carrés sont de
couleur verte.
[Vue d’une façade du pavillon du Roi du château de Marly]
3 façades différentes
[Vue d’une façade d’un pavillon du château de Marly][Vue d’une façade d’un bâtiment annexe du château de Marly][Vue d’une façade d’un bâtiment annexe du château de Marly][Coupe du pavillon du Roi du château de Marly]
Profil
[Plan du pavillon du Roi du château de Marly]
Plan
141
Du haut de la colline dans ce jardin, on voit les grandes machines qui
apportent l’eau de la Seine à Versailles et dans ce jardin. Ces machines forment un système de rails
associés à des pompes, l’eau est puisée trois fois, refoulée dans des tuyaux de fers
de 2´ de long, puis elle doit remonter 2 000 pas, la dénivellation fait 500
pieds parisiens et leur taille et leur nombre sont véritablement étonnants.
En a on a les rigoles avec 6 roues, en b une digue, en c un brise-glace,
en d le canal afin de ne pas gêner la navigation, en e la Seine.
[Disposition générale de la machine de Marly]
2 000 pieds
Paris en amont
[Vue de la machine de Marly]
Sur la roue A est fixée une manivelle et à celle-ci est attaché un bras
en g qui permet de donner un mouvement au dispositif, en h ce sont des
barres ou chevalets qui font avancer l’eau à tour de rôle, B est un
bâtiment où l’eau se déverse, et où elle est refoulée plus loin grâce
aux pompes ; grâce à ce système on a pu installer un grand nombre de
pompes.
[Détails de la machine de Marly]
En ○ les pompes En □ un pieu de bois servant à fixer
les pompes, les tuyaux des pompes sont tous en laiton.
142
La digue est fermée par des compartiments en bois et recouverte de
pierres, elle est également très plate, afin que l’eau et la glace puissent
aisément passer par-dessus, les brise-glace et les machines étant recouverts de
plomb sur les joints et aux extrémités et badigeonnés de bitume et d’huile. Le
brise-glace ressemble à peu près à ceci.
[Vue d’une digue de la machine de Marly]Sur la tour en C se déversent quatre canalisations dans un grand bassin,
dont le diamètre intérieur est de 1´ côté fleuve, de là l’eau est acheminée par
un aqueduc et puis plus loin dans un canal en pierre de 2´ de large à
l’intérieur qui la conduit jusqu’à Versailles ; dans la vallée de Clagny elle est acheminée
sur un mur épais de 12´, et de là l’eau arrive de la colline au réservoir.
Celui-ci est réservé à l’usage de la bourgade et des petits jets d’eau, les
grandes eaux dans le jardin, en haut, non loin du grand mur, étant alimentées par
cette machine équipée de seaux en cuivre, et actionnée par le vent.
[Coupe d’un moulin à vent pour lever de l’eau][Détail d’un moulin à vent pour lever de l’eau]
Les réservoirs qui se trouvent sur des promontoires sablonneux et
qu’on a voulu construire ont finalement été faits de la manière suivante ; ils
sont carrés, chaque côté faisant 200 pieds, les fondations sont extrêmement
solides, avec 12´ d’épaisseur, et 6´ au-dessus de ces fondations, tout est pavé
en double épaisseur et fait presque 2´ d’épaisseur, puis on a 2´ d’épaisseur de
terre bien argileuse, fort bien tassée, et à nouveau recouverte de pavés, et on
a continué ce mur au milieu duquel on a laissé un espace de 3´ de large, lui
aussi consolidé avec de la bonne terre argileuse jusqu’à la hauteur que l’eau
est censée atteindre ; à son extrémité le mur se prolonge jusqu’à dépasser de 2´
le niveau du terrain, puis
143
il s’arrête ; on peut faire le tour à l’intérieur, et
on y a installé plusieurs robinets, pour pouvoir amener l’eau là où on le veut, et
au sol l’on a aménagé un trou afin d’évacuer entièrement l’eau et de nettoyer le
réservoir.
[Coupe d’un réservoir du château de Versailles]
À l’autre bout, en direction de Paris, le roi a fait construire un palais à Versailles pour Madame de Montespan,
qu’on appelle Clagny, peut-être parce que le village de Clagny se trouve à
proximité ; la façade A est tournée en direction du château royal, et le
jardin est au premier plan ; la façade donnant sur le jardin était en tous
points semblable à celle donnant sur la cour. [Vues des façades sur cour du corps de logis et d’une aile du
château de Clagny à Versailles][Plan schématique du portail du château de Clagny à Versailles][Vues des façades sur rue d’une aile du château de Clagny à
Versailles]
144[Vue de corniches de fenêtre du château de Clagny à
Versailles][Détails de consoles du château de Clagny à Versailles][Disposition générale du château de Clagny à Versailles]
Le fût des colonnes en A est fait en deux parties.
Dans le jardin il y a ce pavillon fait en treillage et peint en
vert.
[Détails d’une tonnelle]
À Versailles on a
construit une nouvelle église dans une paroisse du même lieu, faite de la manière
suivante avec une demi-coupole.
[Vue de la façade sur rue de l’église Notre-Dame de
Versailles]
a Amour et Patience
[Coupe de la coupole de l’église Notre-Dame de
Versailles]
Profil
[Plan d’une église non identifiée]147
Il y a aussi un bâtiment où sont gardés toutes sortes d’animaux comme des
lions, des tigres, des ours, etc. ; ce bâtiment se présente de la façon
suivante : [Disposition générale de la ménagerie à Vincennes]a. Maison du gardienb. Cabanes pour les animauxc. Cours pour les mêmesd. Chemin faisant le tour afin que le gardien puisse nourrir les
animauxe. Passage en hauteur qui fait tout le tour du lieuf. Salle où entre le roi quand il veut voir les animaux dans
leurs coursg. Un jardin et, sous le passage, il y une volière pour des
oiseaux comme des aigles, etc.
[Plan du rez-de-chaussée de la rotonde des Valois à Saint-Denis d’après
une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [66] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Plan du premier étage de la rotonde des Valois à Saint-Denis d’après
une gravure de Marot]La légende accompagnant le plan de Marot indique qu’il s’agit du « second étage », mais d’après la nomenclature moderne il s’agit bien du premier étage. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [67] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Le diamètre de l’ensemble fait 90 pieds mesure de Paris, et l’endroit est
divisé en six parties.
Plan de la sépulture des
rois de France à Saint-Denis148
Saint-Denis est une petite ville à deux lieues de Paris, et c’est là que sont
enterrés les rois. Il s’y trouve un véritable trésor de couronnes, d’or et de
perles, ainsi que de nombreuses reliques fort rares. Sur le côté de l’église il y avait ce
mausolée que
les précédents rois Valois avaient fait construire, mais il n’est pas utilisé. [Vue de la rotonde des Valois à Saint-Denis d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [71] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Attique
[Coupe de la rotonde des Valois à Saint-Denis d’après une gravure
de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [72] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
149Vue du Château Neuf de
Saint-Germain-en-Laye du côté du jardin.
[Vue en perspective, depuis le jardin, du Château Neuf de
Saint-Germain-en-Laye d’après une gravure des Perelle]152[Détail d’un parterre du château de Meudon d’après une gravure des
Perelle]
À Meudon
[Détail d’un parterre du château de Clagny à Versailles d’après une
gravure des Perelle][Détail d’un parterre du château de Clagny à Versailles d’après une
gravure des Perelle]
Cabinet de treillages à Clagny
[Détail d’un parterre du Château Neuf de
Saint-Germain-en-Laye d’après une gravure des Perelle]
Les jardins sont divisés en plusieurs sections.
[Vue en perspective, depuis la rue, du château de Sceaux d’après une
gravure des Perelle]
Orangerie
Remises pour carrosses
La maison de
Sceaux, située près du Bourg-la-Reine, appartient à Monsieur Colbert,
elle a été achevée en l’an 1674.
154
À Richelieu
[Détail d’un parterre du château de Richelieu d’après une gravure des
Perelle][Détail d’un parterre du château de Chantilly d’après une gravure des
Perelle]
Les parterres de fleurs et les petits ifs ronds
[Détail d’un parterre non identifié]
Là où il n’y a pas d’eau, on peut diviser le terrain en parterres, et au lieu
d’eau on met de la pelouse comme en a avec une statue et encore d’autres
plus petites comme en b, et le pourtour est laissé vide.
Les parcelles en a doivent être un peu plus longues afin qu’une allée puisse
être ménagée en b.
[Vue en perspective, depuis la rue, du château d’Ancy-le-Franc
d’après une gravure des Perelle]Le château
d’Ancy-le-Franc qui appartient à Monsieur le comte de
Tonnerre, une maison de plaisance en Bourgogne, elle est à
5 ou 6 lieues d’Auxerre.
155[Vue en perspective, depuis le jardin, du château de Conflans d’après
une gravure des Perelle][Vue d’un parterre du château de Clagny à Versailles]
Cabinet fait en treillage, sur deux côtés il est fait comme en A, et sur les
deux autres comme en B.
[Vue en perspective, depuis la rue, du château de Chaville d’après
une gravure des Perelle]Le château de
Chaville à une demi-lieue de Versailles appartient à
Monsieur Le
Tellier, chancelier de France. Il fut achevé vers
1660, cette vue est du côté de l’entrée.
156[Vue en perspective, depuis le jardin, du château de Chaville d’après
une gravure des Perelle]
Chaville, cette
façade regarde le jardin.
157
Madrid
est aussi une demeure royale, conçue par François Ier, elle devait être construite à
l’instar de la résidence royale
à Madrid en Espagne, elle se trouve à trois lieues de Paris, et est maintenant
assez délaissée, on y a mis des manufactures de bas et autres choses de ce
genre, et elle ressemble un peu à ceci : [Disposition générale du château de Madrid aux environs de Paris][Vue d’une façade du château de Madrid aux environs de Paris]
Saint-Cloud est une petite ville ouverte à deux lieues de
Paris, et
appartient au frère du roiMonsieur le duc
d’Orléans ; le château est bâti sur une colline, il est d’une forme régulière
et est construit sur deux niveaux, il contient de superbes meubles. La galerie est fort belle et
décorée de fresques représentant les plus beaux châteaux du roi, les alcôves
sont seulement séparées du reste de la pièce par une balustrade sans être
surélevées, l’appartement du roi est très beau et richement décoré, toutes
les tables et chaises sont en argent, la galerie est composée de 12 arcades, et les parquets
sont presque tous en chêne, il y a des bustes contre les piliers et on y trouve
abondance de miroirs comme à Versailles. Les plafonds sont presque tous voûtés,
le bas comporte un lambris de 3´ de haut avec des tentures au-dessus ; devant
toutes les portes on a des courtines, et devant les fenêtres des volets ; de a à
b on a un troisième niveau, avec au sommet un attique ; en c il y a quatre colonnes
libres décorées de statues, les colonnes atteignent le deuxième niveau.[Disposition générale du château de Saint-Cloud]
A
[Détail du salon de Mars au château de
Saint-Cloud]
158
En d se trouvent deux galeries ou terrasses qui occupent un
étage de haut, en e ce sont des grilles de fer et deux portails ou portes cochères
pour rétablir l’équilibre, car sur l’un des côtés on a une pente, en f se trouve
l’entrée de droite donnant sur la petite ville. APitzler se réfère à son dessin vue 105 (p. 157). est le sol du vestibule menant à la
galerie, les
portes sont pour la plupart recouvertes à moitié de miroirs, et ce palais est
entièrement entouré de jardins, d’exquises cascades et de bocages.
Maisons
est une magnifique demeure à la campagne à quatre lieues de Paris, dans un village qui
appartient au président
Maisons, sur les bords de la Seine, et il est fort bien meublé. On a de là une
vue magnifique. Les bâtiments d’intendance sont sous le niveau du sol, car le
château est entouré d’un fossé sec. [Vue de la façade sur jardin du corps de logis du château de
Maisons d’après une gravure de Marot]Même si Pitzler a probablement visité le château de Maisons, on peut supposer qu’il se soit servi des gravures de Marot pour réaliser ses dessins des façades du bâtiment. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 439, pl. [9] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Plans schématiques de la façade sur jardin du corps de logis du
château de Maisons]
Le côté donnant sur le jardin en B et C
[Vue d’une aile du château de Maisons
d’après une gravure de Marot]Même si Pitzler a probablement visité le château de Maisons, on peut supposer qu’il se soit servi des gravures de Marot pour réaliser ses dessins des façades du bâtiment. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 439, pl. [10] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Le côté en D et la galerie en ⨀
[Vue de la façade sur cour du corps de logis du château de Maisons
d’après une gravure de Marot]Même si Pitzler a probablement visité le château de Maisons, on peut supposer qu’il se soit servi des gravures de Marot pour réaliser ses dessins des façades du bâtiment. Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 439, pl. [11] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Côté cour
A
159[Disposition générale du château de Maisons]a. La courb. Le palaisc. La terrasse faisant un étage de hautd. La terrasse avec une balustrade dépassant de 2´ le sol ; en dessous
se trouvent des bâtiments pour la ménageriee. Fossé secf. Parterres des jardinsg. Avant-courh. Écuries avec une coupolei. Portail offrant une belle vue devant lequel il y a un fossé,
l’entrée est sur le côték. Ménagerie ordinaire du domainel. Bocagem. La Seine,
rivière160[Coupe de la coupole intérieure du château de Maisons d’après une gravure non
identifiée]
Profil de l’escalier avec la coupole
[Vue de la façade sur cour des écuries du château de Maisons
d’après une gravure des Perelle][Plan schématique de la façade sur cour des écuries du château de
Maisons]
Façade des écuries surmontées d’une coupole, en face de l’entrée dans
l’arrondi du parterre il y a une grotte.
Note : les deux portails du palais sont chacuns en deux parties ou
battants, en fer admirablement ouvragé, ajouré et poli, on dit qu’elles
ont coûté 50 000 thalers.
Meudon,
à deux lieues de Paris,
situé sur une hauteur avec un jardin sur le flanc de la colline, et un parc
faisant plusieurs lieues de circonférence, dans lequel on trouve des vignobles,
des jardins d’agrément et des potagers, appartient au marquis de Louvois ; à
l’époque de François Ier, la
construction du château a été initiée par le cardinal Antoine SanguinLe cardinal Antoine Sanguin est connu de Pitzler comme étant l’architecte du château de Meudon sous le règne de François Ier (1494-1547), avant que la construction ne soit achevée sous Henri II (1519-1559). Martin Zeiller mentionne également ce cardinal comme constructeur du château dans sa description de la France ; cf. Merian/Zeiller 1655-1661, p. 88-89., il a été achevé sous
Henri II, il
est fait en imitation de briques rougesLa
formulation de Pitzler n’est pas claire (« es ist uf
ziegelart roth ») : difficile de savoir si, selon lui, le château
est en briques ou en pierres imitant la brique., mais les ornements
architecturaux sont restés dans leur couleur de pierre naturelle. [Disposition générale du château de Meudon d’après une gravure des
Perelle]
161[Vue en perspective, depuis le jardin, du château de Meudon d’après une
gravure des Perelle]
A. Le châteaua. Pièce d’eau
b. Parterres
c. Orangerie voûtée
d. Prairie
Le bassin est si grand que des bateaux d’agrément peuvent y naviguer.
162
Raincy est également un très bel édifice à deux niveaux, ainsi
construit, entouré de fossés secs et d’une balustrade, il se trouve à trois lieues
de Paris et c’est le
secrétaire du Conseil et intendant des finances, Monsieur Bordier, qui
l’a fait édifier.
[Disposition générale du château de Raincy d’après une gravure de
Silvestre][Vue de la façade sur jardin du corps de logis du château de Raincy
d’après une gravure de Silvestre]
Façade en A
La façade en B donne sur l’entrée.
[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée du château de Raincy
d’après une gravure de Silvestre][Vue de la façade sur cour d’une aile du château de Raincy d’après une
gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 440, pl. [23] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
La façade intérieure en D où se trouvent les offices des communs.
163
La façade en E
[Vue de la façade sur jardin d’une aile du château de Raincy
d’après une gravure de Silvestre]
[Disposition générale du château de Fayel d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [59] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Château du Fayel,
le plan, il est sur deux niveaux et d’un seul tenant.
[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée du château de Fayel
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [54] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Le côté de l’entrée en A
[Vue de la façade sur cour du corps de logis du château de Pont d’après
une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 445, pl. [102] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.Façade du château de
Pont en Champagne164[Disposition générale du château de Thouars d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [57] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur cour d’une aile du château de Thouars d’après une
gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [58] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.Château de
Thouars[Disposition générale du château de Coulommiers d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 440, pl. [25] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.Château de
Coulommiers en Brie[Vue de la façade sur cour du corps de logis du château de Coulommiers
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 440, pl. [27] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.165[Vue en perspective, depuis la rue, du château de Liancourt d’après
une gravure des Perelle]Vue générale de Liancourt166167
Vue du château de
Vaux-le-Vicomte du côté de l’entrée
[Vue en perspective, depuis la rue, du château de Vaux-le-Vicomte
d’après une gravure des Perelle]167168[Vue en perspective, depuis le jardin, du château de Vaux-le-Vicomte
d’après une gravure des Perelle]Vue de la Maison de Vaux le Vicomte du coste de Jartin, fut commencé 1653 et a este mise avec promptitudePitzler a probablement repris une légende d’une gravure des Perelle.169170[Vue d’un pavillon][Vue d’un pavillon][Vue d’un pavillon][Vue en perspective de la porte de la Conférence d’après une gravure
des Perelle]La porte de la
Conférence à Paris[Vues de deux orangers]
Caisses à orangers
[Détail d’un parterre non identifié]
Même si un bassin est rectangulaire comme en a, on peut en arrondir les côtés comme en b.
[Détail d’un parterre non identifié]
Là où il y a beaucoup de bassins, on peut aussi en faire un carré comme dans
cet exemple.
[Vue en perspective, depuis la rue, du Palais-Royal d’après une
gravure des Perelle]Le Palais-Royal à Paris, le cardinal de Richelieu le fit bâtir.
171[Plan d’un parterre du château de Richelieu d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 429, pl. [5] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Bois
Demi-lune
Bois
Grotte
Grotte
Cave
Le jeu de maille
Chapelle
174
Jardin A
10 toises
À l’intérieur
[Vue du pavillon central de la façade sur jardin du château de Richelieu
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 432, pl. [21] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Cour B
Toute la cour
[Vue du pavillon central de la façade sur cour du château de Richelieu
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 431, pl. [13] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
La grotte près de la demi-lune à l’arrière du jardin
[Vue d’une façade de la grotte du château de Richelieu d’après une
gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 430, pl. [10] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue d’un portail, probablement du château de Richelieu][Vue d’un portail du château de Richelieu d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 432, pl. [18] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Portails sur l’avant-cour
[Vue d’une partie de la façade latérale du corps de logis du château de
Richelieu d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 431, pl. [16] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.175Profil du grand pavillon
[Coupe du pavillon central du corps de logis du château de Richelieu
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 430, pl. [17] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Coupe d’une aile du château de Richelieu probablement réalisée d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 431, pl. [13] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade du pavillon d’entrée du château de Richelieu
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 431, pl. [14] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Élévation de l’entrée
1. Un Hercule antique2. Un Mars antique3. Louis XIII roi de France4. Deux colonnes rostrales de marbre jaspé[Plan schématique de la façade du pavillon d’entrée du château
de Richelieu d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 431, pl. [14] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.1761771. Une Vénus antique2. Un Apollon3. Trois petits Hercules4. Une Renommée de bronze5. Deux pyramides de marbre[Vue du pavillon d’entrée, côté cour, du château de Richelieu
d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 431, pl. [15] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Plan schématique du pavillon d’entrée, côté cour, du château
de Richelieu d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 431, pl. [15] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.178[Vue en perspective, depuis la rue, du château de Richelieu d’après
une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 30. Le château de Richelieu, entre 1656 et 1659, p. 430-431, pl. [11] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Vue générale en perspective du château de Richelieu en Poitou
Basse-cour
Arrière-cour et écuries du commun
Arrière-cour où sont les fourrières
Boulangerie et ménagerie
Avant-cour, etc.
4. Avant-cour où sont les belles écuries
5. Le château, beau manège, etc.
6. Le grand parc et le bois
[Vue d’une partie de la façade d’une aile du château de Richelieu
d’après une gravure des Perelle]
10 fenêtres comme celle-ci de * jusqu’à xx
[Vue de la façade sur cour du corps de logis du château de Richelieu
d’après une gravure des Perelle]
La façade donnant sur la cour sous la galerie
[Vue en perspective, depuis la rue, du château de Richelieu d’après
une gravure des Perelle]
Le château du côté de l’entrée
180Vue du côté du jardin
[Vue en perspective, depuis le jardin, du château de Richelieu d’après
une gravure des Perelle]Façade du grand corps de logis du côté du parterre
[Vue en perspective d’un côté du jardin du château de Richelieu d’après
une gravure des Perelle]
Façade du grand corps de logis du côté du parterre
181[Disposition générale du château de Verneuil d’après une gravure
d’Androuet du Cerceau]Verneuil, à douze
lieues de Paris,
construit par Henri IV pour son fils naturel
[Vue d’une fontaine dans le jardin du château de Verneuil d’après une
gravure d’Androuet du Cerceau]
Fontaine en b
[Vue d’un escalier dans le jardin du château de Verneuil d’après une
gravure d’Androuet du Cerceau]
Les degrés du jardin
[Vue du pavillon central de la façade sur cour du corps de logis du
château de Verneuil d’après une gravure d’Androuet du Cerceau]
Côté en A
[Vue du pavillon central d’une façade non identifiée du château de
Verneuil]
Tour en B
182
Le côté de l’entrée en C avec les tours
[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée du château de Verneuil
d’après une gravure de Androuet du Cerceau][Plan schématique de la façade sur rue et de la porte d’entrée du château
de Verneuil d’après une gravure d’Androuet du Cerceau][Détails de la façade sur rue et de la porte d’entrée du château de
Verneuil d’après une gravure d’Androuet du Cerceau]Plan du jardin à Chantilly[Disposition générale du jardin du château de Chantilly d’après une
gravure des Perelle]183[Disposition générale de l’hôtel Jabach à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 444, pl. [76] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur cour du corps de logis de l’hôtel Jabach à
Paris d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 444, pl. [80] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Façade donnant sur l’intérieur en A
[Vue de la façade sur jardin du corps de logis de l’hôtel Jabach à
Paris d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 444, pl. [81] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Façade extérieure en B
[Coupe d’une salle au premier étage, côté jardin, de l’hôtel Jabach à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 444, pl. [82] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.184[Disposition générale du « Château à bâtir en Suède pour le marquis
Bonde » d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Petit Marot, p. 464, pl. [57] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur rue de la porte d’entrée du « Château à bâtir
en Suède pour le marquis Bonde » d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 464, pl. [58] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Côté de l’entrée en A
[Vue d’une façade sur jardin du corps de logis du « Château à bâtir
en Suède pour le marquis Bonde » d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 464, pl. [58] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr .
Façade en B
[Vue d’une façade latérale du corps de logis du « Château à bâtir en
Suède pour le marquis Bonde » d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 464, pl. [58] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Façade en C
[Coupe du pavillon central du corps de logis du « Château à bâtir en
Suède pour le marquis Bonde » d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 464, pl. [58] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Profil
[Vue d’un détail de la façade sur cour de la porte d’entrée de l’hôtel Jabach à
Paris d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 444, pl. [80] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Profil
[Vue d’une salle de l’hôtel Jabach à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 444, pl. [78] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Profil
185[Coupe de l’escalier de l’hôtel Carnavalet à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 444, pl. [88] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Coupe de l’escalier de l’hôtel de Tubeuf à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 440, pl. [16] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Profils
[Vue de la façade sur jardin du corps de logis de l’hôtel de Mortemart à
Paris d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 463, pl. [42] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue d’une corniche de fenêtre de la façade sur cour du corps de logis
de l’hôtel de Mortemart à Paris d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 463, pl. [42] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur cour du corps de logis de l’hôtel de Mortemart à
Paris d’après une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 38. Le Grand Marot, p. 463, pl. [42] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur cour du corps de logis de l’hôtel de
Bretonvilliers à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [63] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Vue de la façade sur jardin du corps de logis de l’hôtel de
Bretonvilliers à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 443, pl. [65] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.186[Plan de la grotte du château de Noisy-le-Roi d’après une gravure
de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [53] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.
Grotte
[Vue d’une façade de la grotte du château de Noisy-le-Roi d’après
une gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [54] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Détail d’une fontaine du château de Rueil]
Fontaine en glacis ou la grotte de rocaille
[Vue de la façade de la chapelle de la Visitation à Moulins d’après une
gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 441, pl. [32] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Coupe de la chapelle de la Visitation à Moulins d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 441, pl. [33] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Coupe de l’église du noviciat des Jésuites à Paris d’après une gravure de
Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 446, pl. [111] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.[Coupe de la coupole de la chapelle Notre-Dame-des-Ardilliers à Saumur d’après une
gravure de Marot]Cf. Deutsch 2015, Cat. OG, n° 32. Le Petit Marot, entre 1656 et 1659, p. 442, pl. [44] ; voir la reproduction sur Gallica.bnf.fr.187Mausolée[Vue d’un mausolée d’après une gravure de Marot][Vue de la porte Saint-Georges à Nancy d’après une gravure de
Silvestre]Porte de la ville de
Nancy197[Vue en perspective de la grotte dans le jardin du château de
Vaux-le-Vicomte d’après une gravure des Perelle]
Canal sur lequel nagent des cygnes et voguent des bateaux.
Grotte du château de
Vaux-le-Vicomte
198199[Vue en perspective de la cascade dans le jardin du château de
Chantilly d’après une gravure des Perelle]Grande cascade de Chantilly[Disposition générale de la salle des Festins dans le Petit Parc du
château de Versailles]La salle des
Festins de Versailles200201Dessins des trois
bassins de Versailles[Vue en perspective du bosquet des Trois-Fontaines dans le Petit Parc
du château de Versailles d’après une gravure des Perelle][Vues de statues et fontaines non identifiées]200-201 v.Palais
[Vue en perspective du potager du Roi dans le Petit Parc du château de
Versailles]
Jardin dont les
côtés sont agrémentés de terrasses ; là où les murs ne sont pas faits de
pierres de taille, on peut les planter d’ifs ou d’arbustes en espalier.
[Vue d’une fontaine non identifiée][Vue en perspective du bosquet du Théâtre-d’eau dans le Petit Parc du
château de Versailles d’après une gravure des Perelle][Deux cascades dans le Petit Parc du château de Versailles]
Cascade dans une
allée, que ce soit une côte ou une pente.
207 208[Vue d’une façade latérale du château de Saint-Cloud d’après une
gravure des Perelle]
Bâtiment
[Vue en perspective d’un bassin dans le jardin du château de
Saint-Cloud d’après une gravure des Perelle]Bassin du jardin de Saint-Cloud
Ce cas se présente quand on construit un escalier et qu’on aménage un bassin
en contrebas.
Vue de l’entrée de la ménagerie à Versailles[Vue en perspective, depuis la rue, de la ménagerie dans le Grand
Parc du château de Versailles d’après une gravure des Perelle][Vue en perspective, depuis la rue, du château de Saint-Cloud d’après
une gravure des Perelle]Vue du château de
Saint-Cloud209La ménagerie
de Versailles[Vue en perspective, depuis le jardin, de la ménagerie dans le Grand
Parc du château de Versailles d’après une gravure des Perelle][Vue en perspective depuis l’entrée du Trianon de porcelaine dans le
Grand Parc du château de Versailles d’après une gravure des
Perelle]Vue du Trianon à Versailles210[Vue en perspective, depuis la rue, du palais du Luxembourg à Paris
d’après une gravure des Perelle]Vue du palais d’Orléans,
appelé Luxembourg212
Cascades
[Vue en perspective d’une cascade non identifiée]213
Après avoir pris la décision de visiter également l’Italie, je suis parti de
Paris, à la
grâce de Dieu, le 5/15 mars 1687, en compagnie de
Noël de la
Chambre, orfèvre de Hambourg. Nous avons voyagé par voie d’eau sur la
Seine jusqu’à
Auxerre, qui est
une jolie ville épiscopale et, de là, j’ai pris la diligence pour aller à
Dijon où se
trouve un parlement et qui est aussi une jolie petite ville ; puis nous sommes
passés par Châlons-sur-Saône, et puis nous avons navigué sur la Saône en passant par
Mâcon pour
arriver à Lyon le
15/25 du mois, l’après-midi.
Lyon est une ville très grande et prospère, car son commerce
est très industrieux. La Saône traverse la ville presque en son milieu, mais derrière le
mur de la ville coule le Rhône au cours très rapide et qui est traversé par un pont très long menant vers
la campagne. Sur la Saône sont bâtis de nombreux ponts. L’église Saint-Jean est
l’église la plus remarquable ; à l’intérieur on trouve une grande horloge qui
présente plusieurs scènes quand elle sonne, notamment l’Annonciation. Il y a
à Lyon
également deux hautes montagnes, couvertes de monastères et d’églises, et de
leur sommet on voit toute la ville et le paysage, et il y a une place plantée de tilleuls,
que l’on appelle Belle cour, où les gens vont se promener, mais sinon les
maisons ne sont pas particulièrement somptueuses et les rues sont très étroites.
Parmi les bâtiments à voir on trouve l’hôpital de la Charité, un grand bâtiment ; de même
l’hôtel de
ville qui est un élégant palais. Devant cet hôtel de ville se
trouve une place
rectangulaire, large comme le bâtiment, et au
214
milieu une grande fontaine ; voici un croquis du plan et de la
façade.
[Disposition générale de l’hôtel de ville de Lyon]
Jardin
Trois arcades avec balustres
Cour
Tour jet d’eau
Cour
[Vue de la façade sur rue de l’hôtel de ville de Lyon][Plan schématique de la façade sur rue de l’hôtel de ville à
Lyon]
Façade avec entrée en A
[Vue de la façade sur cour de l’hôtel de ville de Lyon]
Autre étage
Premier étage
Façade de l’horloge en B, sur cour
[Détail d’une balustrade de l’hôtel de ville de Lyon]
Sur la terrasse en C
Bien que j’eusse pensé prendre la route la plus directe par le Mont
Cenis et la Savoie, j’ai dû, en raison d’un très mauvais temps, qui m’aurait
empêché de faire ce voyage pendant de longues semaines, passer par Marseille, et c’est
pourquoi je suis parti de Lyon le 9 avril/29 mars en
navigant sur le Rhône, et en passant par de nombreuses villes
215
comme Vienne, Valence, Pont
Saint-Esprit, où se trouve un grand pont de pierre jeté sur le
Rhône,
considéré comme dangereux à traverser en bateau ; nous sommes
arrivés à Avignon,
une grande ville entourée de murailles et de fossés secs, avec un vieux
palais occupé
par des soldats suisses, les papes y ont longtemps résidé, il est magnifiquement
situé, on y trouve beaucoup de vin, d’huile et de soie, les rues sont toutes
plantées de mûriers. Aix est une ville exquise où se trouve un parlement, on y
construit maintenant les maisons de ses membres, on y trouve aussi une
promenade comme
à Lyon.
Marseille est une grande et vieille ville, j’y suis arrivé le
14/4 avril, et cependant le port et la place sont bordées de
belles maisons toutes neuves, on peut y manger bon marché, il y a un excellent
vin, d’apparence un peu brun-rouge et qu’on dit être très bon pour la santé, le
bois est un peu cher, on le pèse quand on le vend et l’achète ; entre Avignon et Aix il y a un panorama
magnifique car on a la vue sur la vallée, recouverte de romarin, de lavande et
de fleurs de jacinthes, poussant dru sur les terres où paissaient le bétail.
Marseille
possède un beau port bien à l’abri, où sont amarrées les galères du
roi ; il
y en avait 40, chaque galère étant servie par 250 galériens, 4 matelots et
officiers, 60 soldats, un demi canon et quatre quarts de canons ainsi qu’un nombre conséquent de barces ou pierriers. À l’entrée du port se
trouvent deux bastions, dont l’un est relié à la citadelle, sinon, autour de la ville,
216
presque partout des montagnes, et sur celles-ci de
nombreux vieux châteaux. L’hôtel de ville de Marseille a une belle façade.
[Vue de la façade sur rue de l’hôtel de ville à Marseille]
En a l’arcade est creusée de façon à former un renfoncement peu profond, presque
comme une niche, où se trouve la porte.
[Disposition générale du port de Marseille]
ArsenalHavreCitadelleAccès à la merFort Saint-JeanLa ville
Bien que, dans ce port, les bateaux et les galères soient fort bien à
l’abri, les bateaux trop grands ne peuvent pas y entrer car il n’est pas assez
profond, et quand le vent souffle sur l’entrée ou bien qu’il est contraire, rien
ne peut entrer ni sortir ; et c’est pourquoi je dus, à cause d’un tel vent,
attendre à Marseille
treize jours, et quand nous pûmes enfin sortir du port, il nous fut à peine possible
d’avancer sur la Méditerranée en raison du calme plat, et le commandant du
bateau nous fit accoster dans un village où il était né, à deux heures de
Toulon.
Toulon est un très grand port
avec deux entrées, et l’on peut à peine embrasser le port tout entier du regard,
les entrées sont gardées par deux bastions, et près de la ville se trouvent deux
ports supplémentaires, l’un construit avec les deniers du roi et l’autre pour les navires
marchands. On y a ajouté une digue de pierre de 50´ de large surmontée d’un mur de 15´
d’épaisseur ; en dessous se trouvent des arcades surmontées de
canonnières, cela ressemble à une muraille avec un parapet.
217
On y trouve soixante des plus gros bâtiments de guerre, parmi
eux un imposant navire appelé Grand
Louis, particulièrement beau à l’intérieur, avec des chambres et
salons divers, magnifiquement peint, armé de 120 pièces, il fait 84 pas de long
pour 24 de large, il est décoré de nombreuses sculptures à l’extérieur, et tout est
doré, on trouve en poupe trois galeries superposées, et on y a aussi représenté
l’emblème du roi, le soleil, ainsi que la devise « Je suis
l’unique sur l’onde comme mon Roy l’est dans le monde » ; on dit que
sa construction et son équipement ont coûté 2 millions de francs. Il y avait aussi
deux bombes d’environ 9´ de long, 6 de haut et recouvertes de 6´´ de
métal, servant d’engin explosif (A). Des galiotes depuis lesquelles sont tirées les bombes
étaient également visibles, chacune est armée de deux mortiers avec un pied métallique
fixé sur un pilier, les mortiers ressemblent à ceci (B). Les bombes
sont en fer, les plus grandes font 15´´ de diamètre.
[Disposition générale du port de Toulon]
Ville
Ville
Havre
A
[Détail d’un mortier à l’arsenal de Toulon][Détail d’une bombe à l’arsenal de Toulon]
B
Après deux jours de calme plat, le vent se leva un peu, nous avançâmes
en pleine mer et
après une demi-journée, quand nous passâmes Monaco, un vent contraire se leva ; nous revînmes
sur Antibes, qui est
la dernière ville du littoral français avant la Savoie, elle a aussi une
citadelle, on a
commencé à y construire un nouveau port